mercredi 17 juin 2015

[Street Art] Les mosaïques urbaines de Jim Bachor

Chicago a peut-être les routes les plus accidentées des Etats-Unis, elle compte néanmoins un artiste reconverti en agent de voirie hors du commun : Jim Bachor. Ce nom ne vous est peut être pas familier mais ses réalisations font elles le tour de la toile. Portrait d'un street artiste passé maître dans l'art de la mosaïque.

L'artiste Jim Bachor en plein travail (crédit photo : Reuters/Jim Young)

Un agent de voirie pas comme les autres

Un homme portant un gilet orange fluo, truelle à la main, s'affaire en plein milieu d'une route. Autour de lui, quelques cônes de circulation viennent délimiter sa zone d'intervention.

A première vue, tout laisse penser à un agent de la voirie luttant tant bien que mal contre le fléau ultime des conducteurs : les "potholes" (nids-de-poule), des trous béants présents par milliers sur les chaussées de Chicago, troisième plus grande ville des États-Unis.

Or cette fois-ci il ne s'agit pas d'un employé de la ville mais d'un bon samaritain, Jim Bachor qui, en plus d'améliorer le quotidien des chicagoans, transforme ces nids de poule en véritables œuvres d'art.

Tout débute en mai 2013, alors que la ville de Chicago peine à se remettre d'un hiver rigoureux où les températures extrêmes ont laissé comme stigmates un nombre astronomique de nids-de-poule, Jim Barton, artiste mosaïste depuis plus de quinze ans a l'idée de poser des installations en lieu et place de ces trous venus défigurer la chaussée.

(crédit : Jim Bachor)

Il commence dans un premier temps à combler un nid-de-poule placé juste devant chez lui en intervenant de nuit afin d'éviter tout désagrément avec la police. Pour ses premières mosaïques, Jim Bachor reprend les couleurs et symboles de la ville de Chicago : un fond bleu et blanc orné d'étoiles rouges. Les messages inscrits, eux, varient et sont souvent teintés d'humour qu'il s'agisse d'une numérotation aléatoire du nid-de-poule ou des coordonnées téléphonique du garage le plus proche.

Exemple d'une mosaïque avec le contact du garage le plus proche (crédit : Jim Bachor)

Très rapidement, les conducteurs ne font plus d'écarts pour éviter la présence éventuelle de nids-de-poule mais pour tenter d'admirer ces mosaïques suscitant également la curiosité des agents de voirie.

"Parler de choses modernes dans une langue ancienne"

Tel est le crédo de Jim Bachor qui, après avoir évolué plus de vingt ans dans le milieu du marketing et de la publicité, décide, début 2000, de vivre de sa passion : la mosaïque. Un savoir-faire qu'il apprendra à Ravenne en Italie, une des dernières écoles d'art à enseigner des techniques datant de l'époque byzantine.

Fasciné par la beauté intacte de ces mosaïques vieilles de plus de deux millénaires, Jim Bachor trouve alors dans cet art décoratif le medium idéal pour une forme de street art pérenne.

Série florale réalisée en 2014 à Chicago (crédit : Jim Bachor)

Chacune de ces installations est donc le fruit de longues heures de travail durant lesquelles l'artiste assemble avec minutie les pièces d'un puzzle fait de marbre et de pâte de verre.

"Treats in the streets" 

Après avoir fait fleurir les chaussées, Jim Bachor débute en mars 2015 une nouvelle série de 10 mosaïques placées sous le signe du cône glacé.

"Twin Lime Popsicle", Chicago (crédit : Jim Bachor)

"Strawberry Ice Cream Sandwich", "Twin Lime Popsicle" ou encore "Single Scoop Ice Cream Cone", l'artiste, reconverti en artisan-glacier d'un nouveau genre, offre aux riverains un avant-goût de l'été, haut en couleur.

"Push Up", Chicago (crédit : Jim Bachor)


Une série qui voyagera hors des frontières de l'Illinois puisque que le mosaïste a eu l'occasion  d'installer plusieurs de ses réalisations en Finlande.

"Amppari-mehujaa", Finlande (crédit : Jim Bachor)

A travers ces trois séries, Jim Bachor a su apporter sa propre touche de modernité à cet héritage artistique séculaire et livre au passage, une nouvelle forme de street art, utile et pérenne.

mercredi 3 juin 2015

3 outils pour optimiser votre utilisation de Chrome

Avec près de 33% de part de marché en France en 2014, Chrome a réussi en seulement quelques années à s'imposer devant Firefox et Internet Explorer, notamment grâce à ses fonctionnalités et ses innovations toujours plus nombreuses et à sa large communauté. Nous avons sélectionné 3 outils pour Chrome qui vous permettront d'optimiser votre utilisation au quotidien du navigateur de Google.

 

Garder des dizaines d’onglets ouverts sans sacrifier sa mémoire vive avec The Great Suspender :


Chrome a beau être le navigateur préféré des français, ce dernier est de plus en plus critiqué. Car même si tout le monde s’accorde sur son efficacité et rapidité d’exécution, il s’avère néanmoins très gourmand en ressources.

Aussi, plus vous gardez d’onglets ouverts au sein du navigateur, plus l’utilisation de votre RAM (mémoire vive) monte en flèche. De ce fait, vous n’échapperez pas au ralentissement notable de votre ordinateur voire dans certains cas au plantage du navigateur.

Grâce à The Great Suspender, nul besoin de dire adieu à vos précieux onglets puisque l’extension vous permet de les mettre en veille après un laps de temps prédéfini.

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Aperçu d’un onglet mis en veille, de nouveau accessible après rafraîchissement de la page

Outre le paramétrage concernant le délai de mise en veille des onglets, il est également possible d’ajouter des sites que vous ne souhaitez pas suspendre à la “whitelist” et de restaurer, exporter ou sauvegarder des sessions passées.

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Dès lors que la mise en veille est effective, vos onglets restent toutefois visibles au sein de votre navigateur en apparaissant en grisé.

Une extension facile à utiliser, testée et approuvée, à retrouver ici.


Organiser ses onglets en espaces de travail avec Spaces :


Spaces est une extension de Chrome permettant d'organiser des espaces de travail dans le navigateur, en créant des "sessions" d'onglets. Vous évitez ainsi d'avoir une fenêtre encombrée d'une multitude d'onglets ouverts dans lesquels vous ne retrouvez plus rien et qui met 10 minutes à se charger, ou pire encore, le plantage qui vous fait tout perdre. Plus pratique à gérer que des ensembles de bookmarks, il vous est également possible d'importer ou d'exporter des espaces de travail, rendant ainsi le travail collaboratif bien plus facile.

L'outil est très facile à prendre en main : pour créer un nouvel espace de travail, il suffit d'ouvrir une nouvelle fenêtre, de charger les pages que l'on souhaite ajouter à son espace de travail, et de lui donner un nom afin de l'enregistrer en tant que nouvelle session.

Dès qu'un onglet est ouvert dans l'un des espaces de travail, il est automatiquement enregistré dans cet espace, sans intervention supplémentaire de votre part. Par contre, de la même façon, dès lors qu'un onglet est fermé, il est supprimé. Attention donc aux mauvaises manipulations ! Cependant, en cas de fermeture inopinée d'un onglet, il est possible d'aller le récupérer en ouvrant l'interface de gestion. En effet, les liens "récemment fermés" et peuvent être facilement réintégrés dans l'espace de travail.



Au nombre de ses fonctionnalités, on compte également la possibilité de déplacer des onglets d'un espace de travail à un autre, et de créer des raccourcis claviers pour appeler les différentes fonctionnalités de Spaces plus rapidement.

Le petit plus : vous ne retrouvez plus l'un de vos onglets dans votre session ? En cliquant sur le lien depuis le l'interface de gestion de Spaces, vous y accédez directement.
Le petit moins : impossible de supprimer des onglets depuis l'interface de gestion, on ne peut le faire que depuis l'espace de travail concerné.

Couper le son d'un onglet intempestif avec Chrome Flags :


Certains connaissent sans doute Flags, cette page qui regroupe les fonctionnalités expérimentales de Chrome, vous permettant ainsi de les activer et de les désactiver facilement afin de les tester dans votre navigateur. Si la stabilité de ces fonctionnalités n'est bien sûr pas garantie, plusieurs d'entre elles ont été testées en profondeur et présentent peu de risques.

L'une d'entre elles a particulièrement attiré notre attention : enable-tab-audio-muting. Vous l'avez très certainement remarqué, Chrome affiche désormais une petite icône en forme de haut-parleur pour signaler les onglets émettant du son. Une véritable révolution qui a été reçue comme une bénédiction par les utilisateurs de Chrome puisqu'elle permet enfin d'identifier les pages incriminées.

Cette fois-ci, les équipes de Google sont allées plus loin, en proposant une fonctionnalité qui vous permet désormais de couper le son d'un onglet en cliquant sur l'icône haut-parleur. Plus besoin donc de rechercher le player dans la page.



De la même façon, vous pouvez simplement réactiver le son en cliquant sur l'icône.

Pour activer cette fonctionnalité expérimentale, rien de plus simple : il vous suffit de vous rendre à l'adresse suivante : chrome://flags/#enable-tab-audio-muting, et d'activer la "commande d'interface utilisateur pour désactiver l'audio d'un onglet".