lundi 20 août 2012

Le blog part en vacances

Le blog part en vacances pour quelques semaines, on se retrouve dans le courant du mois de septembre !

Illustration Laurence Bentz pour Digitives - Tous droits réservés

vendredi 17 août 2012

[focus] Modern Borders, la pop psyché et spatiale

Modern Borders, groupe franco-britannique composé de Jean Kern et d'Asher Preston, distille sa pop psyché et électro entre Londres et Strasbourg. Ces deux anciens batteurs, qui se sont rencontrés par hasard dans un bar londonien en 2011, officient désormais à la guitare (Asher) et au clavier (Jean). Le duo a accepté de répondre à nos quelques questions pour en savoir plus sur leur rencontre et leur musique.

Les Modern Borders en concert à la galerie Stimultania

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Modern Borders : Dans un bar. On s'est trouvé par le biais d'amis communs sur Londres. Jean venait d'arriver à Londres pour essayer de rencontrer des gens avec qui faire de la musique. Asher devait aller faire une répète avec le groupe avec qui il jouait ce soir-là, il avait donc sa batterie avec lui. On a parlé musique et assez naturellement on s'est dit qu'on devrait essayer de faire de la musique ensemble.

Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique ensemble ?

Modern Borders : La première fois qu'on s'est rencontré, tout coulait de source. Après notre rencontre, on a fait des essais chez Asher. On s'est très vite mis à la composition, Feel The Same est la première chanson qu'on a fait ensemble. On a été très surpris de voir à quel point c'était naturel de composer ensemble. Tout était très facile, ça ne ressemblait pas à du travail, on s'amusait. On a eu pas mal d'encouragements, donc on a simplement continué sur cette voie. Il n'y a pas de prises de tête lorsqu'on écrit, tout s'équilibre. L'un inspire l'autre, et on aime tous les deux expérimenter.



Alors justement, comment se répartit le travail de composition au sein du groupe ?

Modern Borders : Beaucoup par chance, en essayant de s'amuser. On peut assez facilement inverser les rôles (Asher peut facilement se retrouver au synthé pour trouver une idée et vice versa...). On aime bien s'amuser avec les sons et crée de jolies mélodies.

Quelles sont vos sources d'inspiration ?

Modern Borders : Elles sont vraiment multiples. On recherche pour le moment des sons psyché, et on aime beaucoup l'univers spatial, la science-fiction, la psychologie de l'univers. Pour nous, l'univers spatial est la réponse visuelle à la musique psyché et on essaye de faire transparaître ça à travers notre musique, c'est un paysage sonore visuel. David Bowie a utilisé largement cette thématique, mais aussi Kraftwerk. C'est comme si ce thème, cette influence a été oubliée trop vite, on essaye d'y revenir.
Les gens qu'on écoute aujourd'hui sont John Maus, Chairlift, Girls, des artistes qui se créent des mondes, et presque des personnages.

Racontez-nous l'origine de votre nom.

Modern Borders : On aime beaucoup l'idée d'essayer d'être moderne, c'est à dire de faire de la musique qui soit "actuelle". On aime cette problématique : comment faire des choses modernes... Tous les artistes se posent cette question. Il n'y a pas vraiment de réponse, seulement des gens qui essayent d'exprimer quelque chose qui soit suffisamment fort de sens et de sentiments. L'idée aussi de traverser les frontières des genres musicaux est importante. Et lorsqu'on lie les deux, ça traduit aussi le fait que l'on vient tous les deux de pays différents.

Justement, qu’y-a-t-il de plus français ou de plus anglais dans vos compositions ?

Modern Borders : Jean a peut-être un peu plus d'influences sur le côté électro (French Touch...Zdar tout ça...hihi). Tandis que Asher a un côté un peu plus pop anglaise, avec une touche R'n'B.

Et pour finir, quels sont les groupes londoniens que vous recommandez en ce moment ?

Modern Borders : On vous recommande un groupe vraiment cool qui s'appelle Coves (qui est sur le Label Cross Keys Record avec qui on travaille [et dans la playlist d'août, ndrl]). Leur chansons sont géniales et en live, c'est très puissant. On écoute un tas de groupe qui traînent dans le coin. Elephant, Trailer Trash Tracys, Connan Mockasin... Et une chanson qu'on a bien aimé de Sunless '97 Body Weather.



Les Modern Borders seront en concert à Strasbourg le 16 novembre à la Laiterie, en première partie de Wax Taylor. En attendant, vous pouvez les rejoindre sur Facebook et écouter leurs derniers titres sur Soundcloud.

Stéphanie M.

lundi 13 août 2012

Les bons plans Digitives pour voyager sans se ruiner

L'été n'est pas fini, il ne fait d'ailleurs que commencer avec les bons plans que le Collectif Digitives a déniché pour tous ceux qui auraient tiré une croix sur d'éventuelles vacances pour cause de budget trop serré ! Alors, préparez vos valises et embarquez à bord de la lowcost airlines pour de belles journées ensoleillées !

Illustration de Laurence Bentz pour Digitives (tous droits réservés)


Skypicker, un moteur de recherche pour voyageurs fauchés



Lancé en mai 2012, Skypicker a pour but de révolutionner le bon vieux comparateur de vols en ligne. Avec pour cible les voyageurs à petits budgets dotés d’une grande flexibilité, le moteur de recherche propose des vols low-cost à travers l'Europe aux tarifs défiant toute concurrence. Le fondateur de la start-up tchèque, Olivier Dlouhy garantit des billets d’avions oscillant entre 5 et 50 euros. Outre ses offres attractives, Skypicker propose également une expérience de navigation différente des autres sites grâce à son plan de l’Europe interactif très pratique pour sélectionner sa destination ou son aéroport en un éclair. Alors, trêve d’austérité et préparez-vous à embarquer sans vous ruiner !


AirWiGo : un moteur de recherche pour les voyageurs en manque d’inspiration 

Bien plus qu’un comparateur de vol, le site inclut un moteur qui permet de rechercher sa future destination selon les critères de son choix. En effet, le volet “Inspire Me”, très intuitif et offrant un subtile design permet à tous les voyageurs de renseigner certains critères afin de rechercher une destination au hasard. Budget, envies de voyage (détente, paradisiaque, sport, mer - parmis une quinzaine d’autres critères) et période (qu’elle soit fermée ou vague), le site propose effectivement des idées et surtout des offres qui valent le détour. Cette fonctionnalité a d’ailleurs été récompensée à Start In Paris au mois d’octobre.


AirWiGo propose également un blog par le biais duquel sont partagés coups de coeur, bons plans et idées voyage.


DriiveMe : la location de voiture à un euro


Deux jeunes français, Alexandre et Geoffroy Lambert, ont lancé en juillet 2012 la start-up DriiveMe qui se veut la solution anti-crise du moment. Avec son tarif unique à 1€, DriiveMe met en contact particulier et professionnel de la location pour faire transiter de façon économique les véhicules de location d’un parc à l’autre.

Pour trouver un trajet, le site inclut un formulaire de recherche avec ville de départ et d’arrivée. L’option “créer une alerte” permet de se tenir informé dès qu’un de vos trajets réguliers est proposé. Pour les voyageurs en manque d’inspiration, il suffit de consulter les offres de parcours  pour trouver votre future destination.

Cette location à bas coût est accessible à tous les détenteurs du permis B (1 an de permis minimum), et à condition de laisser une empreinte bancaire pour garantir la prise du véhicule.

GuestToGuest : l’échange de maison gratuit et flexible


Créée par 22 familles habitant en France, Belgique, Espagne, Grande-Bretagne, Qatar et Etats-Unis, cette plateforme communautaire propose aux voyageurs de se loger gratuitement en s’invitant les uns, les autres de manière simple et équitable. Lorsque vous accueillez des voyageurs, vous êtes alors payés en “guestpoints”, une monnaie d’échange basée sur l’hospitalité qui vous permettra de partir plus souvent et sans contrepartie ! Pour assurer le bon déroulement de ces échanges, GuestToGuest a mis en place des outils de confiance (payants) tel que la caution pour laquelle le site fait usage de coffre-fort entre l’hôte et le voyageur.

Wi-FI Finder : Restez connectés partout sans rien débourser !


Difficile, pour tout digital native qui se respecte, de survivre sans internet même en vacances. Si la tentation de relever ses mails peut être contenue, le besoin d’infos en temps réel est devenu, lui, vital. Grâce à Wi-Fi Finder, voyagez en toute sérénité avec plus de 500 000 hotspots couvrant 144 pays ! L’application est téléchargeable gratuitement sur iOs et Android.

Mélanie G.

vendredi 10 août 2012

La créativité à portée de main : 3 apps pour nourrir votre inspiration graphique

L'inspiration graphique peut surgir à tout moment, au détour d'une rue ou d'un URL. Ou, au contraire, vous faire défaut au moment le plus inopportun. Il est donc bon d'avoir toujours sous la main un outil vous permettant de mémoriser une nouvelle idée, un nouveau concept ou une impulsion créative inattendue. Et, à l'inverse, quand l'inspiration vous manque, qui vous permet d'aller explorer les tendances les plus pointues pour recharger vos batteries conceptrices.

The Fancy - Quand la communauté nourrit votre créativité


Bien connu pour ses fonctionnalités de social shopping, The Fancy peut aussi s'avérer une source intéressante d'inspiration. Parcourez les dernières orientations en matière de design, de mode ou encore de photographie et d'art pour y piocher des idées novatrices, ou bien partager vos propres trouvailles en postant photos et liens. L'application, gratuite, est particulièrement bien conçue et vous permet de parcourir facilement toutes les collections, de manière aléatoire ou par thématique. Seul bémol, l'obligation de créer un compte pour avoir accès à l'application.



Télécharger l'application pour iPhone ou pour Android

Travveling - Retrouvez tout Dribbble dans votre smartphone


Les designers accros à Dribbble pourront emmener toutes leurs sources d'inspiration dans la poche grâce à l'application pour iphone Travveling. Accessible avec ou sans compte utilisateur, elle vous permet de visualiser les shots de chaque catégorie (Following, Popular, Everyone & Debuts), et, grâce à sa visionneuse, d'étudier les moindres détails de chaque visuel. Cependant, si les fonctionnalités de commentaires et de partage sont bien supportées, il est encore impossible pour le moment de soumettre des projets.


Télécharger l'application pour iPhone

Nota : pour les utilisateurs d'Android, il existe une application non-officielle, appelée Pixle, qui vous permet également de consulter les shots présentés sur le site, de les visualiser et de suivre les autres utilisateurs.

SketchBook - Le graphisme au bout des doigts


Et pour finir, voici une application idéale pour tous les artistes qui ne s'arrêtent jamais de dessiner. Grâce à ses nombreuses fonctionnalités (crayon, calques, pinceau, texte, colorisation, etc.) et à son interface entièrement tactile, l'application vous permet de dessiner à peu près tout ce que vous souhaitez. Seul pré-requis : une grande habilité (et, préférablement, un stylet) !



L'interface de cette application est facile à la prise en main, et ses options en font un outil particulièrement agréable à utiliser, comme on peut le voir sur cette démo de Sketchbook Mobile pour Android :



L'application Sketchbook est disponible en 3 versions : Sketchbook Mobile Express (gratuite), Sketchbook Mobile (payante, propose plus de fonctionnalités) et Sketchbook Pro (payante, version pour tablettes).

Télécharger Sketchbook Mobile Express pour iPhone et pour Android

Stéphanie M.

mercredi 8 août 2012

DiskOverMusic, la promotion musicale équitable

Après vous avoir présenté The Smallest Gig lundi, focus aujourd'hui sur une autre structure, en Alsace cette fois, qui tend à faire découvrir les jeunes artistes de sa région : DiskOverMusic. Son objectif : promouvoir la musique indépendante en Alsace en aidant les musiciens à se faire connaître. Son président, Jérémie Bouchet, nous présente l'association et nous parle de ses développements futurs, en exclusivité !


Comment est née l'idée de l'association ?

Jérémie : DiskOverMusic était à l'origine une startup, crée en 2008 sur l'idée de distribuer en ligne de la musique équitable. Sans contrat d'exclusivité, et en lien direct avec les artistes, nous reversions 50% du chiffre d'affaire directement aux musiciens.
L'association est née début 2011 après une rencontre avec Marion, actuelle vice-présidente et secrétaire, qui voulait lui adosser la dimension "live". De mon coté, je souhaitais réduire les lourdeurs administratives et proposer des services numériques aux groupes et artistes.
Nous avons rapidement recruté autour de nous toute une équipe de passionnés de musique : nous sommes aujourd'hui 15 personnes !

Quels sont les services que vous proposez aux groupes ?

Jérémie : Nous avons 3 grandes activités :
1) Le live : nous organisons de nombreuses scènes et concerts (Battle Rock, Live On Docks, ..) et nous nous associons également avec des festivals (Basse Zorn Live, Strasbourg-Chicago...). Nous aurons également à la rentrée à gérer quelques scènes récurrentes, mais chut... c'est un secret !
2) Un panel de services de développement : avant tout numériques (sites web, vidéos, photos, community management), nous apportons également des services traditionnels (pressage de disques, enregistrements, impression). Quand nous n'avons pas la compétence en interne, nous faisons alors appel à nos partenaires professionnels, que nous choisissons pour leur proximité et leur qualité de travail.
3) La distribution numérique de musique équitable : activité originelle de DOM, nous sortons à la rentrée un nouveau e-shop qui sera plus moderne et plus fourni.

Comment choisissez-vous les groupes dont vous assurez la promotion ?

Jérémie : C'est très souvent des rencontres faites de hasard, qui deviennent des coups de coeur. Cela doit bien sûr plaire aux membres de l'association, mais nos critères éliminatoires sont peu nombreux : il faut que ça sonne juste et qu'ils en veuillent ! Et pour le vérifier, nous nous faisons une règle d'aller les voir en concert et/ou en répet avant de leur proposer quelque chose.


Au mois de juillet dernier a eu lieu la seconde édition de Live On Docks, une série d’animations musicales organisée par la ville de Strasbourg. Plusieurs associations ont été choisies, dont DiskOverMusic. Comment s’est passé cet événement ?

Jérémie : Très très bien ! Nous sommes assez fiers d'avoir proposé des formats novateurs pour ne pas rester cantonnés au format « concert » : le premier jour, c'est le public qui faisait lui-même sa programmation avec un dj aux platines et une grande roue sur scène, une jam session jazz en plein air a clôturé la semaine. Les autres jours, ce sont 7 groupes qui ont animés les soirées des docks : Alex Keiling and The Wooden Wolf, Holy Tree, Kings Love Jacks, One Night Stand, Perpetual Escape, JIM et In Time Jazz. Le public a été conquis, nous aussi :)

Quelles sont vos salles de prédilection pour organiser vos événements musicaux ?

Jérémie : Question à laquelle on peut difficilement répondre : tout dépend du format de l’événement. Nous avons travaillé à la Salamandre, au club Laiterie, mais je garde un bon souvenir du Noumatrouff, qui est un équivalent – dans sa configuration – du Molodoï, qui accueillera la Battle Rock 2 le 19 octobre prochain [ndlr : L'association recherche toujours des groupes pour cet événement, vous avez jusqu'au 15/08 pour postuler à : battle@diskovermusic.com]. Je n'oublie pas les bars strasbourgeois, qui sont quelques-uns à proposer des espaces certes plus restreins, mais plus faciles d'accès.

Les manifestations organisées par DiskOverMusic sont-elles strictement strasbourgeoises ? Ou bien avez-vous d’autres villes en projet ?

Jérémie : Les scènes ne sont pas strictement strasbourgeoises : de Hoerdt à Sarrebourg, en passant par Mulhouse et Colmar, nous essayons à chaque fois d'élargir un peu plus nos frontières.

Quels développements souhaitez-vous donner à DiskOverMusic dans le futur ?

Jérémie : Certains de nos membres travaillent dans le milieu artistique, d'autres quittent tout pour s'y former ! Je crois que le développement de DiskOverMusic sera en partie interne, dans le but d'offrir plus de services à plus de groupes, et enfin former à notre tour les jeunes artistes.


Pour en savoir plus sur DiskOverMusic, découvrir les artistes soutenus par l'association, rejoindre l'équipe ou proposer vos créations musicales, n'hésitez pas à faire un tour sur son site, sa boutique en ligne ou encore sa page facebook !

Stéphanie M.

lundi 6 août 2012

The Smallest Gig, la petite scène qui fait bouger Sydney

The Smallest Gig ou le plus intime des concerts, est un projet qui s’est concrétisé en 2011. Né du triste constat que les groupes locaux émergents n’avaient pas suffisamment de visibilité scénique à Sydney, Holly Rakin-Smith et Eloise Boutry ont crée une véritable communauté composée d’une part, de fans de musique et d’autre part, de groupes ayant l’envie de partager leur art. Comme son nom l’indique, The Smallest Gig a pour vocation de rassembler un petit public dans des endroits intimes aux allures de “private party”. Un jardin, un salon, un garage ou un toit, décorés de bougies, de lampions, et agrémentés d’un catering fait-maison, deviennent le temps d’une soirée, le berceau d’un partage musical hors du commun.

(photo : Rohan Venn)
Holly et Eloise nous ont accordé une interview afin de nous éclairer sur l’importance du web et des réseaux sociaux sur la promotion de leur concept.

The Smallest Gig ou l’art de créer une nouvelle scène à 17 000 km de chez nous

Digitives- Comment assurez-vous la promotion de vos événements ? Utilisez-vous les réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter ? 

Eloise- 
Facebook est jusqu’à maintenant notre principal outil de communication pour toucher le plus grand nombre. Les médias traditionnels tels que la presse et la radio nous ont aidé à mettre en lumière notre concept. Le bouche à oreille a également joué son rôle, les personnes qui assistent à un de nos événements en parlent ensuite à leurs amis, ce qui, je pense, est la plus simple et naturelle des promotions.

Holly- Facebook est super pour promouvoir des événements et rester en contact avec la communauté, mais le meilleur moyen de communication reste néanmoins le bouche à oreille. Les concerts se font dans des petites salles à l’ambiance intimiste, ce qui offre une expérience unique aux spectateurs qui s’empresseront de la partager avec leurs amis. Je dirais qu’environ 50% du public, à chaque concert, connaissent déjà le concept. Facebook est important pour le partage des vidéos et photos des soirées.

The smallest gig 'Winter' (photo : Peter Cagnacci)


Digitives- Pensez-vous que les réseaux sociaux ont un impact sur la fréquentation des concerts ?


Eloise- Je pense que les réseaux sociaux ont eu un impact positif comme négatif. Ces nouveaux moyens de communication permettent de rester davantage au courant de ce qui se passe, plus particulièrement quand il s’agit d’événements "indés”. Grâce aux réseaux sociaux on peut également suivre l’actu de ses groupes préférés, recommander des concerts à nos amis etc. Mais dans un même temps, ces outils nous rendent aussi plus casaniers et donc moins susceptibles d’assister à des événements ! On peut désormais “joindre” une multitude d’événements en un clic sur Facebook sans garantie d’y aller vraiment. Je pense que la fonction "événement" a ses limites, les utilisateurs se sentant toujours anonymes, un effort de communication envers eux doit être produit, plus qu’un simple envoi d’invitations.

Holly-  Oui, il y a effectivement des bons et mauvais côtés ! Je pense que les réseaux sociaux ont rendus les gens plus difficile à motiver quand il s’agit d’un concert de musique. Les invitations à des concerts ou festivals leur sont livrées sur un plateau d’argent, plus personne n’a besoin de mettre le nez dehors pour aller s’en procurer. Les réseaux sociaux permettent néanmoins d’offrir un plus grand éventail d’événements et de toucher un public plus large.

Digitives- Vous vous servez de Facebook comme outil pour trouver vos lieux de concert, avez-vous beaucoup de retours positifs ? Quels sont les endroits les plus insolites qu’on ait pu vous proposer ?

Eloise- On se sert effectivement de Facebook pour dénicher des lieux de concerts mais nous demandons aux gens de nous contacter par message privé s’ils ont des bonnes adresses à nous recommander. Nous avons à cœur de créer une relation de confiance avec notre communauté. Quand quelqu’un nous propose sa maison pour accueillir un événement, nous organisons une première rencontre; pour prendre un verre et mettre nos idées en commun. Je pense que cette étape est cruciale pour assurer le bon déroulement de tout événement. Donc oui, Facebook est clairement un très bon outil pour mener à bien ce genre de projet ! Les gens sont partants pour offrir leur aide pour que ce genre de soirée perdure. Je n’ai pas d’endroits bizarres qui me viennent en tête mais que des souvenirs de concerts aux lieux extraordinaires ! Nous avons pu organiser une soirée à Sydney dans une maison avec vue sur le Harbour Bridge, d’autres ont vu le jour dans de très anciennes bâtisses, une dans un magnifique entrepôt où des artistes y avaient élu domicile, on y accédait par une cage d’escalier sombre, couverte de graffiti et des anciennes passerelles en métal. C’était comme un labyrinthe sauvage à travers une jungle de béton pour se retrouver soudainement au cœur d’une pièce rustique éclairée à la bougie.

The Smallest Gig 'spring' (photo : Tessa Campbell)

Holly-
Facebook s’avère très utile, particulièrement quand on cherche un lieu pour notre prochain concert. La recherche de l’hôte représente la partie la plus importante de notre travail : trouver quelqu’un qui accepte d’ouvrir sa porte à des inconnus et partager ce lieu le temps d’un concert. Une fois, une personne nous a proposé une immense terrasse sans jamais nous envoyer une photo du lieu en question... ça aurait pu être cool !

Digitives- Comment dénichez-vous les groupes qui participeront aux Smallest Gigs ? Les artistes vous contactent-ils par le biais des réseaux sociaux, et inversement ?

Eloise- Trouver des groupes est vraiment la partie la plus fun, je pense même qu’il s’agit d’un art à part entière. Certains artistes nous contactent via Facebook ou nous envoient leurs démos par email, pour les autres, nous les trouvons en nous immergeant au cœur de la scène locale. The Smallest Gig est née de notre passion pour la musique live. J’ai passé d’innombrables soirées à écouter des groupes jouer, à découvrir les artistes montants de Sydney, à suivre les groupes de mes amis...  Il faut sans cesse se tenir au courant de la scène locale pour ensuite créer une programmation harmonieuse tout en mélangeant les genres musicaux pour donner une couleur particulière à chacun des concerts. Il s’agit vraiment de créer une alchimie. Une grande de notre travail consiste à  échanger par email avec les groupes qui nous intéressent mais également à écouter la musique qu’ils nous envoient et voir ce qu’on peut en faire.


Holly- La plupart des groupes de la scène indé de Sydney utilisent leur propre fanpage comme support pour diffuser leur musique. Beaucoup de programmateurs musicaux  jugent le talent de ces artistes par la qualité de leur démos postées sur Facebook ou Bandcamp. Notre approche est plus pragmatique, on se déplace beaucoup pour découvrir les groupes en live même si l’un des premiers contact avec un artiste en particulier se fera par le biais d’un lien ou d’une recommandation d’une de leurs pages.

Digitives- Vos concerts sont accompagnées de très belles vidéos, 27 au total, pouvez-vous présenter ce concept ? 

Holly- L’enregistrement vidéo de nos concert s’est fait naturellement. L’après-midi de notre premier événement, j’ai croisé un de mes amis qui est réalisateur (Jake Terrey) et je l’ai invité à la soirée, depuis lors, il a filmé tous les concerts et monté une véritable équipe ; Fin Lizzy s’occupe également du tournage et du montage. The Smallest Gig leur offre une liberté des plus totales. Ils peuvent tester de nouvelles techniques et démarches créatives sans les restrictions imposées dans le cadre d’un contrat commercial. Les vidéos jouent un rôle prédominant dans le concept de The Smallest Gig. Nous avons à cœur d’immortaliser l’ambiance de chaque soirée, mais aussi d’offrir un souvenir inoubliable aux artistes qui ont participé. Le but de ces films est de proposer une vitrine de notre travail, accessible aux amateurs de musique du monde entier. Les gens peuvent alors revivre ces instants et partager les performances et vidéos de nos artistes avec le plus grand nombre.

(photo : Peter Cagnacci)

Digitives- Dans votre présentation, vous faites allusion à "l’emprise de l’ère numérique sur la musique", ne pensez-vous pas qu’internet est un outil incontournable pour les groupes et artistes musicaux en quête d’un public plus large ?

Eloise- Ce qu’on veut dire par cette phrase, c’est que la manière de consommer la musique a radicalement changée avec l’avènement du numérique. Sans être une mauvaise chose, une rupture s’est néanmoins faite entre la représentation physique du processus créatif musical et l’auditeur. La magie opère lorsque l’on se trouve dans le même lieu qu’un artiste en pleine performance musicale car la musique, plus qu’un simple son, est une combinaison de sonorités, d’émotions du musiciens et du public évoluant dans un même environnement. Il s’agit d’une expérience scientifique inédite où tous les ingrédients fusionnent pour donner une atmosphère unique. C’est ce que l'on aspire  à créer, capturer et partager. Internet reste un outil exceptionnel qui a complètement métamorphosé l’industrie musicale. Sans l’aide d’internet, nos concerts n’auraient jamais pu voir le jour. Nous avons pu découvrir de nouveaux groupes, les contacter pour promouvoir nos évènements et les partager en ligne etc. De nos jours, les artistes peuvent devenir mondialement connus sans quitter leur chambre ! L’idée me plait mais un équilibre s’impose, la musique doit pouvoir exister à travers différents supports, autrement on risque d’en perdre la magie.


Un grand merci à Holly et Eloise pour leurs retours enrichissants et longue vie à leur projet !
La fan pageLes vidéos des concerts 

Justine P. & Mélanie G.

vendredi 3 août 2012

Les geeks aux fourneaux, quand la cuisine rencontre les jeux vidéo

Qui a dit que les geeks n'étaient pas doués aux fourneaux ? Le collectif Digitives vous propose de découvrir, ce vendredi, deux concepts débordants de créativité qui vous feront sans nul doute saliver.

Gourmet Gaming, le livre de cuisine inspiré des jeux vidéo

Tous les mercredis, le blog Gourmet Gaming propose une recette d'un mets tout droit venu de l'univers des jeux vidéo. A l'origine de ce concept original, Daniela Zelli, une geek londonienne qui a décidé d'allier ses deux passions premières : la cuisine et le gaming. Toutes les trouvailles alléchantes découvertes au détour d'un niveau ou d'un monde virtuel, Daniela les reproduit fidèlement dans la vie réelle.

Cake, Minecraft

Chacune des recettes est accompagnée d'une photo du plat repéré dans le jeu vidéo et de son rendu IRL. Parmi elles, on trouve alors la
Key Lime Pie du jeu The Sims, le Cluckin' Bell Fowl Burger de GTA IV, la Health Potion de la saga Diablo et bien d'autres encore !

Key Lime Pie, The Sims

Mention spéciale au niveau de difficulté de chaque recette illustré sous forme de jauge de vie typique des jeux vidéo. Gourmet Gaming ne comporte que les réalisations de Daniela Zelli mais la page Facebook dédiée compte aussi quelques contributeurs qui se sont essayés à cet exercice de style. Et si vous mourrez d'envie de lui suggérer un des plats les plus cultes de votre jeu préféré, n'hésitez pas à lui faire savoir via le bouton "request" présent sur le blog !

Les recettes à base de poésie et stop-motion

Lauréat des Golden Blog Awards 2011, le blog culinaire "Je veux être bonne" fait sensation avec sa série   Foodanimé : des recettes sous forme de vidéos en stop motion. 

Recette de l'Aïoli revisitée à la sauce stop-motion

Musique originale, bruitages, tous les ingrédients s'animent en un ballet parfaitement orchestré. Notre coup de cœur, le taboulé reconverti en jeu vidéo gastronomique !


Des réalisations culinaires empreintes de poésie que vous ne vous lasserez pas de regarder !

Mélanie G.

mercredi 1 août 2012

Playlist Digitives #21

Peter, Bjorn and John - Dig a little deeper
Crocodiles - Endless flowers
The Shutes - Echo of Love
Lover Lover - Freebirds
Frankie Rose - Night swim
Night Works - I tried so hard
Electric Guest - This head I hold
Brad Sucks - Making me nervous
Tame Impala - Elephant
The Kooks - Shine on
Modern Borders - Easy to leave
Passion Pit - Take a walk
Coves - Cast a shadow

Playlist #21 by Digitives on Grooveshark

Digitives