lundi 30 mai 2011

[Spotify] Mise à jour logiciel - ce qui va changer pour vous

Depuis deux semaines, le logiciel de streaming musical Spotify fait couler beaucoup d'encre avec ses nouvelles conditions d'utilisation. Nous avons le plaisir de retrouver Justine qui a testé pour Digitives cette nouvelle version afin que vous puissiez y voir plus clair.

Le logiciel de streaming musical s’est doté d’une mise à jour qui va changer beaucoup de choses pour les utilisateurs. Tout natif digital qui se respecte n’a pas pour habitude de payer pour écouter de la musique streamée, l’article concernera donc les uilisateurs “free” ou “open”, cibles principales de ces changements majeurs.



Le contrat Spotify

Depuis quelques jours, à l’ouverture du logiciel Spotify, on vous propose de signer un contrat (si vous ne vous engagez pas, vous êtes invités à quitter les lieux). Puisque la majorité des utilisateurs acceptent sans rechigner les conditions d’utilisation souvent sans même prendre le temps de les lire, par ennui, par manque de temps ou parce que le langage juridique est barbant, nous avons décrypté et résumé pour vous les grandes et petites lignes du dit contrat.

  • Vous devez garantir votre majorité (18 ans), ou si vous n’avez pas l’âge requis, vous devez demander l’autorisation à un tuteur.  (cf article 1)
  • En signant, vous approuverez le fait que Spotify puisse entièrement reformuler son contrat, retarifer ses produits, et vous resterez engagés même si une telle modification intervient après signature.
  • Spotify se réserve le droit de supprimer votre compte s’il suspecte des activités frauduleuses et ne remboursera aucun achat effectué depuis le logiciel (musique et compte payant). (cf article 15)
    Un contrat qui vous notifie simplement le peu de droits que Spotify vous octroie et beaucoup de mises en garde et d’interdits.

Ce qui va changer pour vous

Depuis le 5 mai 2011, Spotify a restreint l’écoute d’un même titre à 5 fois. Ainsi, si vous voulez avoir la possibilité de l’écouter une sixième fois, il faudra payer.

A tous les utilisateurs du service non payant, vous avez désormais une limite horaire quant à la lecture des titres en streaming correspondant à 20h d’écoute. A noter l’apparition d’une jauge située au-dessus de votre liste de contact vous indiquant le temps restant. 20h d’écoute, c’est déjà pas énorme, mais si on fouille dans la FAQ Spotify, on se rend compte que le vice est poussé à l’extrême :

Lorsque vous créez votre compte vous recevez 20 heures d’écoute - cela équivaut à écouter 25 albums ou 300 titres chaque mois ! Vous serez crédité de 5 heures chaque semaine dès la première semaine dans la limite 20 heures maximum.

Si vous aviez l’habitude d’utiliser Spotify durant vos soirées, si tant est qu’elles durent plus de 5h, il va falloir revenir à l’ancienne méthode.

Spotify, comme nouvelle bibliothèque musicale

Dans la plus récente mise à jour, le logiciel vous propose d’importer votre bibliothèque musicale,  (c’était-à-dire vos fichiers MP3), Spotify se transforme alors en simple lecteur audio, vous avez la possibilité d’écouter vos propres MP3 en mode hors connexion. Nous avons testé la lecture de MP3 via Spotify afin de vérifier si la promesse “Nous ne diffusons pas de publicité audio lorsque vous écoutez vos propres fichiers.” était bien tenue. C’est bien évidemment faux, nous avons eu le droit à 3 pubs identiques en 30 minutes d’écoute de fichiers locaux. L’avantage ici, c’est que lors de la lecture de vos propres fichiers, le temps d’écoute n’est pas comptabilisé. L’intérêt de Spotify est d’évincer petit à petit tous les autres lecteurs audio.
Pour l’instant, lorsque l’on importe un CD sur son ordinateur, Spotify n’apparait pas dans la liste des lecteurs installés sur votre machine, mais on peut d’ores et déjà choisir manuellement Spotify comme lecteur par défaut.

Vous pouvez créer des listes de lecture avec vos fichiers locaux et les partager. Les autres utilisateurs pourront les lire si l’équivalent de vos MP3 existe dans la base de données Spotify.

Un logiciel qui aspire à détroner iTunes

Spotify se lance dans la synchronisation espérant au mieux inquiéter le géant iTunes. Vous pouvez donc synchroniser vos listes de lecture et votre iPod en quelques clics, mais également importer votre musique en passant par votre dossier “musique personnelle” sur Spotify.

Attention cependant à la première synchronisation qui comporte des risques que Spotify se garde de dévoiler. Un backup sur iTunes est donc nécessaire.

Premier hic et non des moindres, au branchement, on voit apparaître à l’écran : “Cliquez sur le bouton “Vider l’iPod et synchroniser avec Spotify” pour transférer les fichiers.”.
Si vous avez comme nous, passé des heures à classer vos albums via iTunes, avec tag et images appropriées, vous ne cliquerez pas.

Dans la foire aux questions, on nous prévient que les films, les livres audio et les émissions TV seront supprimées. (Normal quand on sait que Spotify ne propose que des fichiers musicaux). Seuls les podcasts semblent épargnés en les faisant passer pour de la musique. Si vous synchronisez vos podcasts via Spotify, ils apparaitront d’ailleurs dans l’onglet “musique” de votre iPod.
Si vous jonglez avec plusieurs ordinateurs, attention, le logiciel Spotify ne garde pas en mémoire vos musiques personnelles et à chaque synchro sur une autre machine, votre bibliothèque disparaitra. (Sauf si vous avez la même sur chaque ordinateur, mais quel intérêt ?)

Quid des tag et cover art ? Spotify garantit la cohérence des tags sur les titres achetés via Spotify et si c’est possible (on connait ses limites) sur les fichiers locaux. 
Pour ceux qui ne peuvent choisir entre l’un et l’autre, sachez que vous n’avez même pas le choix, si vous avez synchronisé votre iPod avec Spotify, et que vous souhaitez revenir sur iTunes pour compléter votre bibliothèque, il faudra d’abord vider toute la musique synchronisée via Spotify (et inversement). Marrant !

Spotify a du chemin à parcourir avant de convaincre quiconque de basculer sur son logiciel et d’abandonner iTunes. Peut-être qu’une mise à jour est nécessaire pour garantir une certaine stabilité ? Une chose est sûre, il reste peu d’intérêt à l’utilisateur “free” ou “open” d’utiliser un tel service.

Justine P.

vendredi 27 mai 2011

Away from Luka, la pop onirique

Mélancoliques et surannées, les chansons du groupe strasbourgeois Away from Luka invitent à la rêverie. Les membres de ce quintette indie pop se sont livrés à notre micro au cours d'une interview fleuve décomplexée dont la retranscription complète est à venir très prochainement !

Retrouvez-les samedi 28 mai en concert à 21h à l'Artichaut, à Strasbourg.



D'où vient le nom du groupe, Away from Luka ?

Stéphane : C'est un petit clin d'oeil à une chanson de Suzanne Vega. Quand j'ai rencontré Constance, elle m'a montré les morceaux qu'elle savait jouer, des reprises de ces chansons, qu'elle reprenait à la perfection. Quand j'ai entendu cette voix et la manière dont elle jouait, j'avais du mal à croire qu'elle n'avait jamais chanté auparavant. J'étais bouleversé.
On trouve toujours les titres de nos chansons de but en blanc. On jamme, on trouve quelque chose qui commence à nous plaire, et à un moment donné, on va essayer de fixer ces idées dans un séquenceur pour ne pas perdre la petite magie qu'il y a eu. On se regarde et on se dit "bon, ça s'appelle comment ?". On trouve les titres comme ça, en trente secondes. Et le premier c'était Away form Luka, un clin d'oeil à Suzanne Vega. La répétition s'est finie à minuit, on est allés boire un verre au bistrot du coin, et on s'est dit : "on l'appelle comment ce groupe ?". On s'est regardé et on s'est dit : "on l'appelle Away from Luka".

Comment se déroule le processus de composition des chansons ?

Constance : L'écriture vient naturellement, j'ai toujours beaucoup écrit, en français et en anglais. J'ai toujours un carnet dans mon sac, dans lequel je note des pensées. Les analogies et le vocabulaires sont très inspirés de la période littéraire romantique-gothique du XIXe siècle.

Et la musique ?

Stéphane : Constance et moi sommes complètement autodidactes. On apprend comme des enfants. C'est ça que m'apporte la musique, personnellement : le défi créatif, et le fait de garder cette part d'enfance.

Constance : Mais parfois la communication est assez difficile. Comme on ne connaît pas le nom des accords qu'on joue, c'est "tu vois je mets le doigt là et là, et ça fait ça !". Et après il faut trouver un truc qui va avec !

Stéphane : Au départ on avait très peu de moyens pour communiquer et mettre les morceaux en place ! Maintenant ça va tout seul, on se connaît mieux, on sait comment l'autre procède. On sait où mettre les doigts !
Parlez-nous de votre collaboration artistique avec Audrey Canalès, et de vos performances live ensemble.

Stéphane : On a rencontré Audrey au Trolley Bus, un soir. On a eu une conversation très agréable avec elle, et elle nous a laissé sa carte, qu'on a adoré. Il s'est écoulé un an, le temps de composer des choses, puis on a eu l'idée de sortir des singles. On voulait que chaque pochette soit réalisée par un artiste, et que cet artiste nous propose également une performance pour accompagner nos concerts. La première personne à qui on a pensé, c'était Audrey. Elle a répondu le lendemain.

Constance : Cette idée de pochette, c'était en réaction à la dématérialisation de la musique. On voulait retrouver l'objet CD. Et le moyen de redonner de la valeur à cet objet, c'est de faire une super pochette, comme c'était le cas avec les pochettes vinyles. On voulait retrouver cet esprit de collection, cet esprit vrai. C'est un autre support artistique. Comme un petit tableau, mais en lien avec la musique.

Stéphane : On voulait aussi les sortir en séries limitées originales, sérigraphiées. C'est quelque chose qui va arriver pour le mois de septembre. Cette idée a beaucoup plu aux plasticiens en général, on a eu beaucoup de propositions, mais avec Audrey il s'est passé quelque chose de particulier, elle s'est vraiment investie de manière incroyable dans le projet, donc on a continué à faire des choses avec elle.


Quelles sont vos sources d'inspiration inavouables ?

William : Je travaillais dans un conservatoire dans mes jeunes années, j'installais les salles de répétitions pour les fanfares, les orchestres symphoniques... Souvent je les entendais jouer, et c'était de la musique que je détestais, c'était vieillot, militaire. Mais du coup ça me ressourçait beaucoup, parce que je me révoltais contre ça, et quand je rentrais chez moi et que je me mettais sur l'ordinateur pour faire du hip-hop, ça sortait tout seul. Et aujourd'hui j'écoute de la musique qui me déplaît un peu, et ça revient.

Rémy : Alors moi ce n'est pas inavouable, du moins à mes yeux, mais j'écoute les vieux pionniers de la musique électronique. Jean-Michel Jarre, Kraftwerk, tout ce qui date des années 70.

Constance : Tous les matins je prend le bus, et je prend des notes sur les gens. Les gueules cassées, les mecs qui donnent l'impression de ne pas savoir où ils vont, les arbres, tout ce que je vois.

Stéphane : Pour moi le truc inavouable, c'est que je vais re-nourrir mon rêve de rock star en allant voir des concerts. Je me dis que c'est vraiment génial de vivre cette vie-là, et d'avoir cet allant sur scène. Même si après, finalement, le but n'est pas là pour moi, et que je ne fonctionne pas comme ça, mais il y a une impulsion, un moment où on se dit que toute cette aventure qu'on vit ensemble, ces moments de partage avec le public, ça vaut le coup. Ca donne un coup de fouet pour s'y remettre. Ensuite on trouve autre chose, on rentre dans un univers onirique, et on n'a plus besoin de tout ça. La passion engendre la passion. Voir des gens passionnés ça va ré-enclencher le mécanisme. Après il y a d'autres choses qu'on ne pourra pas avouer...

Constance : ah oui les râteaux ! Le râteau est une source inavouable d'inspiration !

Rémy : Pendant longtemps ça a été : une chanson, un râteau, mais on ne va pas donner les noms !

Stéphane : Et qu'est-ce qu'on a pu écrire grâce à ça ! C'est une énergie motrice !

Une interview du collectif Digitives avec Audrey Canalès

Retrouvez le podcast vidéo de cette interview sur le site du festival Strasbourg-Chicago. Pour plus d'information sur le groupe Away from Luka, consultez leur site internet, leur page facebook ou encore leur profil myspace !

Digitives

mercredi 25 mai 2011

Strasbourg Chicago, le reportage TV

L'équipe de StrasTv.com était présente vendredi dernier lors du concert de Roméo & Sarah et The Jon Drake Quartet. Un magnifique reportage qui nous plonge parfaitement dans l'ambiance de partage transatlantique propre au festival Strasbourg-Chicago. L'occasion pour vous, également, de découvrir les artistes à travers des portraits et extraits de leurs sets et vous donner qui sait, envie de nous rejoindre dans cette aventure pour les deux prochaines dates du festival :


Les prochaines dates du festival :

  • samedi 28 mai : Away from Luka et Jaime Rojo au bar l'Artichaut 
  • dimanche 29 mai : Original Folks et concert surprise au Hall des Chars
Digitives

lundi 23 mai 2011

Strasbourg-Chicago, le live report #1

Après un démarrage énergique dans le cadre intimiste de la galerie Stimultania, le festival Strasbourg-Chicago affichait complet vendredi soir. Les sets du groupe de pop aquatique Roméo & Sarah et des chicagoans du Jon Drake Quartet ont électrisé l'audience.



La première partie des Strasbourgeois Roméo & Sarah a posé les bases d'une soirée rythmée et passionnée. Portées par la voix délicate de Sarah, les chansons pop de leur premier album, Vecteurs & Forces, nous ont transporté dans leur univers empreint de poésie… A l'instar du groupe Unfair To Facts, en concert la veille aux côtés des Jaime Rojo, la signature musicale de Roméo & Sarah repose sur une mosaïque de sonorités transcendée par des boucles de guitare.

Quant au Jon Drake Quartet, il n'a pas failli à sa réputation, et a mis le feu à l'audience, tout comme lors de la première édition du festival. Avec ses compositions entraînantes aux sonorités issues des racines profondes de la musique folk. Le quartet a su très rapidement emporter le public dans la frénésie de ses mélodies sautillantes mais teintées de mélancolie. A noter, la participation de Sarah aux percussions pour le désormais célèbre Rattles and Snakes.
Le groupe a offert un final en apothéose avec l'interprétation acoustique d’un de leurs “tubes” en plein coeur d’une audience conquise.

Si vous les avez manqués à la galerie Stimultania, retrouvez le Jon Drake Quartet le 24 mai au Café des Anges en compagnie de Secretive et les Jaime Rojo le 28 mai à l'Artichaut avec Away From Luka.

Notre galerie photo du concert Jon Drake Quartet + Roméo & Sarah (copyright Yves Gendrault pour Digitives) :

  

Digitives

vendredi 20 mai 2011

Les dernières places, "2HeuresAvant"

Sur le blog des Digitives, le vendredi rime toujours avec culture. Cette semaine, nous avons le plaisir de retrouver Justine, notre native digitale passionnée de musique, qui a déniché le site que vous garderez précieusement dans vos favoris !  


La dernière tendance sur le web et ce depuis l’année dernière, l’arrivée des sites proposant des bons plans, des réductions, du pouvoir d’achat (et de vente) ; tout internaute qui se respecte connait Groupon et Citydeals, ces sites offrent un panel de produits assez large et à des prix défiant toute concurrence. Le principe est de regrouper un maximum d’internautes intéressés par un même produit, pour ensuite proposer à ces derniers une réduction collossale. Mais là où le bas blesse c’est que le site est un gouffre pour les acheteurs compulsifs, en effet les services proposés sont souvent loin des besoins fondamentaux de l’utilisateur. Un saut en parachute, un resto 5 étoiles ou encore un relooking extrême à la sauce M6, ce sont le genre de bons plans que l’on déniche sur ces sites, mais qui irait acheter ça sur un coup de tête ? Personne, sauf si on vous offre un rabais de 60%, évidemment, ça attire. Le catalogue est tellement riche que l’on passe d’une newsletter à l’autre sans pouvoir filtrer nos centres d’intérêt.

2HeuresAvant propose quant à lui un espace dédié aux passionnés de sorties : spectacles, concerts ou encore pièces de théâtre. Une billeterie en ligne ouverte 2 heures avant le début du spectacle vous permettra d’acheter vos places en bénéficiant de 50% à 75% de réduction sur la base du tarif normal. Le secret ? Les invendus ! L’internaute bénéficie d’un tarif alléchant et la salle affiche complet grâce à ces offres. Efficace, il fallait juste y penser.


Dès 16h, le site met à disposition un catalogue des sorties du jour, il vous suffit de cliquer sur l’affiche du spectacle pour en voir un résumé, les horaires, le prix et l’itinéraire pour vous rendre sur place. L’interface est agréable et permet en un coup d’oeil de collecter les infos nécessaires. Par exemple, une place pour la pièce “Les femmes sont des salauds comme les autres” à la comédie Saint Michel s’est vendue à 8€ au lieu de 21€.

Ce site s’adresse aux noctambules spontanés qui à court d’idées, peuvent consulter le catalogue 2HeuresAvant de sortir. Les offres proposées à Paris font déjà fureur et bons nombres de billets se sont écoulés et ont permis de faire salle comble. L’intérêt de cette billeterie en ligne outre l’aspect pécuniaire réside en sa richesse culturelle, cela permet de découvrir des artistes, de relancer les cafés-théâtres et d’inciter les internautes à sortir de chez eux. Le développement des bons plans par ville est en cours, il suffit de s’inscrire à la newsletter de sa ville pour se tenir au courant de l’avancement.

Justine P.

mercredi 18 mai 2011

[focus] Strasbourg-Chicago, let's go !

Le coup d'envoi du festival Strasbourg-Chicago a été donné ce mardi avec un showcase épicé du groupe chicagoan Jaime Rojo à la Fnac !


Programme du festival :

  • Jeudi 19 mai à 19h : 
Unfair to facts + Jaime Rojo à la galerie Stimultania

  • Vendredi 20 mai à 19h : 
Roméo & Sarah + The Jon Drake Quartet à la galerie Stimultania

  • Mardi 24 mai à 21h : 
Secretive + The Jon Drake Quartet au Café des Anges

  • Samedi 28 mai à 21h : 
Away from Luka + Jaime Rojo à L'Artichaut

  • Dimanche 29 mai à 19h30 : 
Original Folks + concert surprise au Hall des Chars


Tarif des concerts : 5€ (sauf pour le dimanche 29 mai : 8€) ou le pass à 20€ pour les 5 concerts. N'hésitez pas à réserver vos places sur la billetterie en ligne !

Retrouvez toutes les informations sur le site du festival Strasbourg-Chicago et sur facebook !

Et en bonus, la galerie photo du showcase :








Digitives

lundi 16 mai 2011

Le crowdfunding pour financer la créativité

Nous l'avons vu dans un précédent article sur les labels communautaires et les plateformes participatives, le crowdfunding est le nouveau business model à la mode pour financer des projets artistiques. On ne compte plus aujourd'hui le nombre d'applications reposant sur ce principe. L'entraide entre internautes existe sous différentes formes : le partage de contenus à travers les réseaux sociaux, l'amélioration d'un logiciel open-source, la traduction d'un site et depuis peu, le financement d'un projet par la communauté. Le collectif Digitives a choisi de vous présenter le leader en la matière, Kickstarter qui a permis de démocratiser ce principe mieux connu sous le nom de "crowdfunding".



"Fund & follow creativity"

Après seulement deux années d'existence, Kickstarter s'est imposé comme la plateforme de référence en matière de microfinancement. Le site recense chaque mois plus d'un millier de nouveaux projets se démarquant par leur créativité. Qu'il s'agisse de musique, de cinéma, de design ou tout autre domaine, un projet peut réunir les fonds nécessaires à sa création si tant est qu'il remplisse les conditions prévues par le site.

Le principe

Une fois la description et la somme renseignées par le ou les porteurs du projet, une date-butoir est requise pour fixer les termes du contrat passé avec les futurs donateurs. Avec cette contrainte de temps, Kickstarter protége les deux parties : 

- les créateurs ne seront pas forcés de développer leur projet si l'intégralité des fonds n'est pas réunie
- les contributeurs, eux, ont une échéance comme garantie de concrétisation.

Kickstarter, à travers le principe de "crowdfunding", assure à chaque créateur la pleine propriété de son projet. En contrepartie, le créateur s'engage à offrir une compensation à ses contributeurs qui peut prendre diverses formes (cadeaux, exclusivité etc) selon la nature du projet.

L'appel à contribution de l'artiste Jenny Owen Youngs sur Kickstarter
Ainsi, la chanteuse Jenny Owen Youngs a vu son rêve se concrétiser grâce à ce mode de financement. En réunissant plus de 30 000 dollars avant la date-butoir, l'artiste a pu produire son troisième album "Batten the Hatches" avec l'aide de 646 contributeurs.

Les atouts de Kickstarter

Outre le potentiel créatif d'un projet, deux facteurs principaux peuvent œuvrer grandement à sa
concrétisation.
  • la persuasion en images
En permettant l'upload d'une vidéo, Kickstarter offre au créateur la possibilité de convaincre plus efficacement  de futurs contributeurs quant à l'importance du projet. (ci-dessous, la vidéo de Jenny O. Youngs réalisée pour l'appel à contribution)


  • Le remerciement personnalisé
Une fois la somme collectée, chaque contributeur bénéficie d'un cadeau de la part du créateur. Jenny Owen Youngs a su utiliser de manière astucieuse ce principe en diversifiant les dons selon la somme versée. Ainsi, chaque personne ayant contribué à hauteur de 15$ a pu recevoir une copie de l'album avant sa sortie ainsi que sa démo acoustique. Pour les donateurs les plus généreux : un diner avec le groupe ou encore un cours de guitare avec la chanteuse ont été offerts !

Un des lots proposés par l'artiste

Depuis 2009, plus de 7 000 projets ont été concrétisés réunissant au total la somme de 40 millions de dollars. Avec un taux de réussite de 85%, de plus en plus de créateurs tentent le pari du crowdfunding via Kickstarter. En décembre dernier, nous vous présentions l'alternative à Facebook : Diaspora*, un projet qui a pu fédérer un nombre impressionant de contributeurs grâce à Kickstarter. (revoir l'article)
Le crowdfunding semble donc avoir de beaux jours devant lui.

Mélanie G.

samedi 14 mai 2011

Jaime Rojo, la pop-folk américaine vitaminée

Jim Drake, frontman des Jaime Rojo, auteur et compositeur de leur "pop-rock éclectique aux rythmes cools et différents", évoque avec nous son parcours musical et revient sur son expérience en France.



Quand êtes-vous tombé dans la musique ?

J'ai débuté la musique vers 9 ou 10 ans, à l'équivalent du CM1 aux États-Unis. J'ai commencé le tuba, avec des répétitions plusieurs fois par semaine, et je m'y sentais vraiment bien, vraiment à ma place, contrairement aux matières académiques ou au sport. La même année, mon frère [Jon Drake] a reçu une guitare acoustique pour noël, et tous les deux, on s'est bien pris au jeu. Je reprenais des mélodies que je jouais à l'oreille, toutes sortes de choses, dont l'hymne national, puis j'ai pris des cours de guitares. Aujourd'hui ça fait maintenant 17 ou 18 ans que je suis tombé dans la musique.

Racontez-nous l'histoire de votre groupe.

Je faisais partie du groupe Elephant Gun mais j'avais envie de fonder mon propre groupe avec mes propres chansons. Je jouais souvent mes démos à Gabe, mon ancien bassiste, qui n'arrêtait pas de me demander quand nous allions nous décider à fonder ce groupe. Un jour je lui ai dit "ok, allons-y". C'était il y a un ou deux ans. Daniel et mon frère Jon nous on rejoint par la suite, puis Daniel m'a présenté Rebecca, notre accordéoniste. Au début je n'étais pas vraiment convaincu par l'idée d'avoir un accordéon dans le groupe. Mais quelques jours plus tard, j'ai commencé à entendre de l'accordéon dans ma tête, en accompagnement de nos chansons, et j'ai eu envie d'essayer. Ted est ensuite venu en remplacement de Gabe, parti poursuivre sa carrière en Californie.

L'année dernière on vous a vu jouer d'autres instruments...

Je joue de la guitare, je joue toujours du tuba dans un orchestre d'harmonie, je chante, et je joue aussi un peu d'autres instruments. Je joue pas mal de la basse, et pour le reste je me débrouille pas trop mal à la batterie, à la trompette, au piano. Ça donne un grand champ d'action, mais je reviens toujours à la guitare, au tuba et au chant.

Et votre voix, comment l'avez-vous trouvée ?

Au collège et au lycée je chantais dans des chorales. C'est là que j'ai commencé à travailler ma voix et à faire attention aux arrangements. Pendant cette période, j'ai eu quelques professeurs de chant, mais ça n'a pas duré longtemps. Je n'en prends plus maintenant. Mais mon dernier professeur de chant était très bon, et je repense souvent à ses conseils. Aujourd'hui je travaille avec internet, notamment sur Youtube pour mes recherches.

Votre musique semble se nourrir de nombreux styles...

En ce qui concerne mes influences et mes goûts musicaux, j'ai été plongé très tôt dans le rock classique. Mon père passait plein de disques, comme Bruce Springsteen et Dire Straits, quand j'avais 6 ou 7 ans. En famille on écoutait aussi les Talking Heads et les Beatles. Quand j'ai commencé la guitare, j'ai eu ma période grunge, avec Nirvana, Pearl Jam, les Stone Temple Pilots, les Smashing Pumpkins, c'était mes années collège. Au lycée j'écoutais un peu d'électronica, et toujours plus de classiques du rock. J'adorais les Doors, les Rolling Stones, je me plongeais dans le répertoire des Beatles. J'écoutais aussi Radiohead, Blur, Grandaddy, des artistes plus récents aussi, et même un tout petit peu de hip-hop, avec des groupes comme Outkast. En ce moment je suis boulimique de musique, alors même si j'aime toujours les groupes de rock comme Spoon ou Arcade Fire, j'apprécie tout autant des groupes nigérians : Green Arrows, Hallelujah Chicken Run Band. C'est une source d'inspiration.

Comment vous vient l'inspiration justement ?

Quand j'écris une chanson, l'inspiration peut venir de plusieurs façons : parfois je suis juste assis, guitare en main, et je m'amuse jusqu'à trouver une mélodie, si elle me plaît je la chante. C'est la manière la plus active de créer. Mais le plus souvent, je suis au travail, à la fac ou au volant, sur le point de m'endormir, ou de me réveiller, et là je me joue mentalement une mélodie, et je visualise les accords de guitare. C'est très fréquent. Si je suis dans un endroit sans musique, j'en joue mentalement, et parfois, je me dis, "oh, cet air est bien, la batterie devrait être comme ci, la basse devrait venir comme ça...". Pour ne pas tout oublier, j'ai besoin de fixer ces idées sur une guitare, et c'est vraiment là que tout commence.

Récemment, j'ai pris plaisir à visiter des galeries d'art, j'y ai vu des oeuvres inspirantes, et j'ai essayé de traduire cette émotion en sons. Cela va peut-être vous paraître très prétentieux, mais j'ai adoré l'exercice, les arts graphiques m'inspirent. Et parfois, quand je compose, si les paroles ne viennent pas, je visualise une scène de film et l'écriture suit.


Vous commencez donc par composer la musique ?

En général je commence par la musique, et parfois des paroles viennent en premier. Des bouts de phrases sans connexion particulière. Mais ce n'est pas ce que je préfère, commencer par l'écriture poétique, et rajouter la musique par la suite. J'ai besoin d'imaginer la mélodie pour me mettre à écrire.

Qu'est-ce qui donne matière à vos textes ?

Je m'inspire de mes propres expériences, parfois d'une lecture, parfois d'une scène observée dans la rue, et j'essaie de traduire tout ça en symboles, pour ne pas être trop transparent. J'aime créer des symboles poétiques, dont le sens est limpide pour moi, et dont j'ai espoir qu'ils touchent les autres, d'une certaine manière, sans forcément connaître le contexte. Ce qui compte c'est qu'ils ressentent un instantané, car c'est ce que j'aime, évoquer des images avec mes mots. Des images en plan parfois serré, et parfois en plan beaucoup plus large. Mes paroles sont plus ou moins cryptées, ça dépend de mon état d'âme du moment.

Un mot sur l'atmosphère du festival Strasbourg-Chicago l'an dernier ?

L'atmosphère de Strasbourg-Chicago était, en tant que musicien, incroyable. Je me suis senti à l'aise tout le temps, même mieux qu'à Chicago. Je ne saurais expliquer pourquoi je m'y suis senti si bien. C'était un moment trépidant, et le public avait vraiment soif de nouveauté et envie d'entendre de la bonne musique. Cette envie m'a vraiment porté, c'était un moment très excitant.

Votre participation à Strasbourg-Chicago a-t-elle influencé vos nouvelles créations ?

Oui, dès mon retour aux Etats-Unis, j'ai écrit deux ou trois nouvelles chansons juste dans la quinzaine qui a suivi. Et leur style était différent des précédentes. Je dois reconnaître que la plupart des titres que nous jouons aujourd'hui a été composée après le festival. Peut-être est-ce lié au fait de nous produire avec les autres groupes... C'était vraiment génial pour moi de les voir sur scène, c'était la première fois que je jouais avec des groupes étrangers. Les voir à l'oeuvre, ainsi que leur style. En rentrant je me suis senti plus capable de laisser libre court à toutes mes envies. C'est pour ça que c'est bien de voyager. Cette expérience m'a vraiment marqué, et a influencé mes créations.

Et Strasbourg ?

Depuis mon arrivée j'ai composé trois nouvelles chansons, et c'est enthousiasmant. On dirait que chaque fois que je viens ici j'ai envie de composer tout le temps. Le fait d'être en vacances joue certainement aussi, ça me permet de prendre mon temps. Mais c'est vrai que je me sens très inspiré ici.

En quoi l'édition 2011 du festival sera différente pour Jaime Rojo ?

L'année dernière, nous étions - et nous sommes toujours - , un jeune groupe. On avait plein de titres qu'on aimait bien, mais on les jouait comme une suite de morceaux. Ce qui va être différent et spécial cette année, c'est que nos chansons sont plus personnelles, on a trouvé notre son. Nous aurons aussi un EP, que nous venons d'enregistrer. Cet enregistrement a vraiment été intense, l'ingénieur du son a fait un excellent travail, et je suis très satisfait de ce que nous avons obtenu. C'est exactement ce que nous voulions. On pourra donc proposer tout ça aux amateurs. L'année dernière nous n'avions pas grand chose. Cette année c'est du sérieux !

Une interview du collectif Digitives avec Audrey Canalès

Retrouvez le podcast vidéo de cette interview sur le site du festival Strasbourg-Chicago. Pour plus d'information sur le groupe Jaime Rojo, consultez leur site internet, leur page facebook ou encore leur profil myspace !

mercredi 11 mai 2011

Spam sur les réseaux sociaux, une tendance inquiétante ?

Après avoir envahi nos boîtes aux lettres, nos boîtes mails puis les boîtes de réception de nos téléphones portables, le spam a gagné les réseaux sociaux. Vous l'avez sans doute remarqué, ces derniers mois, les spams se sont fait de plus en plus nombreux sur ces plateformes.




Failles de sécurité et spamming sur Twitter

Les utilisateurs de Twitter se rappellent certainement de cette faille XSS dont avait été victime le site de micro-blogging en septembre dernier. Avec la diffusion massive d'un script particulièrement véroce, se retweetant automatiquement, renvoyant vers un site pornographique ou bloquant carrément votre compte twitter, l'exploitation de cette faille de sécurité avait envahi Twitter à une échelle mondiale en moins d'une journée. Plus récemment, un bot propageant des messages contenant des liens vers le site d'Amazon a sérieusement pollué nos timelines. Cependant, la tendance est tout de même à une nette des spams, notamment grâce à une politique très stricte menée par Twitter, en incitant ses utilisateurs à dénoncer facilement et systématiquement les spams.

Propagation massive de spams sur Facebook

Début mars, nombreux sont nos contacts qui affichaient sur leur profil facebook leur intérêt pour des vidéos aux intitulés raccoleurs. Celles et ceux qui ont été tentés d'aller voir ces vidéos ont eut la mauvaise surprise de voir ces même vidéos rejoindre leur mur, sans les avoir "likées. En effet, le procédé permettant de visualiser ces vidéos n'étaient autres qu'un bouton "like" masqué.
D'après le site 01.net, c'est près de 600 000 utilisateurs de Facebook qui se sont fait avoir.

Autre forme de spam qui a parcouru le réseau au mois d'avril, un code javascript à coller dans votre barre d'URL, censé vous permettre de voir qui consulte votre profil. Encore une arnaque car ce code avait pour effet de créer un événement facebook envoyé à tous vos amis pour promouvoir ce spam.

Le dernier en date sur cette plateforme sociale aurait été découvert lundi. D'après le site All Facebook, ce spam se propagerait par l'interface de chat.

Ce que nous révèle cette augmentation du spam sur les réseaux sociaux, c'est bien sûr leur montée en puissance. Le nombre croissant d'utilisateurs attire évidemment les spammeurs, et sans une politique de lutte très stricte, ce problème risque d'aller en s'aggravant. Nous ne saurions donc que trop vous conseiller de rester prudent dans votre utilisation des réseaux sociaux pour éviter ces spams, mais aussi de sécuriser vos mots de passe pour éviter les piratages.

Stéphanie M.

lundi 9 mai 2011

Storify, la curation comme nouvel outil du webjournalisme

Avant d'être un terme à la mode, la curation est une pratique jugée désormais indispensable dans le processus de rédaction web.
Aucun domaine n'est épargné pas même le web journalisme qui connait de profondes mutations depuis l'émergence du web 2.0.


Après avoir consacré un premier volet sur les enjeux de la curation, nous vous proposons un focus sur "Storify" une nouvelle plateforme en passe de révolutionner le monde journalistique.


Storify, le dernier-né des outils de curation



l'internaute, véritable content-curator sur Storify



Dans la lignée de Scoop.it ou encore Pearltrees, Storify, une plateforme lancée en septembre 2010,  permet à l'internaute de relater un fait d'actualité à partir d'un flux de contenus issus de tweets, de publications Facebook, de vidéos, de photos partagées sur le web, essentiellement par le biais des réseaux sociaux. En fusionnant ces diverses sources d'informations, le "content-curator" propose sa propre "histoire" avec sa propre narration.
Cette idée de "raconter des histoires" est venue d'un des co-fondateurs de la plateforme Burt Herman qui a travaillé 12 ans au sein de la célèbre agence de presse américaine "Associated Press" en tant que reporter.  Le terme "storify" loin d'avoir été choisi par hasard, fait référence à une expression utilisée par les éditeurs demandant un récit des faits aux reporters dépêchés sur place : "Can you please storify this?". To storify signifie donc rédiger, relater une histoire.



Le principe 



Grâce à un système de drag and drop, l'internaute peut facilement sélectionner des contenus issus de sites ou réseaux sociaux afin de créer son propre article en les organisant et les agrémentant d'une narration.
Ainsi sur la partie gauche apparaît le fil d'actualités constitués de différents médias (photos via flickr, messages via  twitter, vidéos via youtube etc). Des contenus, qui, une fois sélectionnés peuvent être complétés et édités sur l'espace de droite.
De manière très intuitive, l'internaute peut déplacer les différents blocs de contenus au sein de l'article en cours d'édition, les contextualiser et les éditer.
Une fois la rédaction terminée, il est possible d'informer les utilisateurs à l'origine des contenus  repris par vos soins de votre contribution. La dernière étape consiste à diffuser votre "histoire" par le biais des boutons de partage classiques ou l'embed pour le publier facilement sur votre site ou blog.

Jusqu'alors accessible en beta privé, Storify est désormais ouvert au public depuis le 1er mai et de nombreux médias l'ont adopté dans leur ligne éditoriale comme la chaine Al Jazeera qui propose depuis avril, une émission sur l'actualité invitant les téléspectateurs à réagir en partageant des contenus (tweets, photos, vidéos). Chaque sujet est ensuite repris sur storify pour pouvoir agréger les données reçues tout au long de l'émission.

Storify semble donc se faire une place de choix au sein de cette nouvelle forme de webjournalisme. Seule ombre au tableau, la fiabilité des articles publiés sur cette plateforme. Sans véritable garantie de déontologie, peut-on se fier à un content-curator lambda pour se tenir au courant de l'actualité  ?

Mélanie G.

vendredi 6 mai 2011

Roméo et Sarah, volutes musicales et aquatiques

Roméo Poirier et Sarah Dinckel, fondateurs du quartet strasbourgeois Roméo & Sarah et amateurs de sons aquatiques et d'exotisme, évoquent avec nous la naissance de leur tout premier album, Vecteurs et Forces.

Photo : Polaroid corporation


Parlez-nous de votre rencontre et de la façon dont vous êtes arrivés à la musique.

Sarah : On s'est rencontré en 2005 alors qu'on était en première dans un lycée, à Strasbourg. On a fait de la musique très naturellement. On en s'est pas proposé de faire de la musique ensemble, il ne cherchait pas une chanteuse, on ne cherchait pas quelque chose de précis.

Roméo : On a pris le temps. Au départ c'était plutôt des boucles de guitares, et on écrivait des textes. On pouvait rester tout une après-midi à écouter juste une boucle, et à divaguer là-dessus.

Roméo & Sarah est un duo devenu quartet. Comment se déroule le processus de composition ?

Roméo : Il évolue. Au départ on était juste tous les deux, on essayait d'écrire ensemble. Maintenant Sarah écrit des chansons toute seule, moi aussi, j'amène la musique, les boucles, et avec les autres on essaie de faire quelque chose de cohérent.

Sarah : On fait les arrangements tous ensemble aussi. Mickaël amène des sons et quand on lui propose une chanson il nous fait part de ses remarques. Les autres interviennent aussi sur la structure des chansons.

Votre premier album s'intitule Vecteurs & Forces, pouvez-vous nous expliquer ce titre ?

Roméo : Ça part de quelque chose de très visuel, des sortes de lignes directionnelles qui se croisent à un certain moment. Ça fait penser aux mathématiques. C'est aussi la façon dont on fait de la musique. Il y a toujours une part d'aléatoire. On lance des choses en l'air, et on fait quelque chose avec ce qui en retombe.

Sarah : On s'était aussi dit que ces traits symbolisaient les directions que prennent les gens.

Roméo : Et au croisement de ces traits, quelque chose se produit.



Et d'où vient l'idée de cette mystérieuse photo de pochette ?

Roméo : A la base on voulait faire quelque chose avec ces lignes droites. Mais après on a eu l'idée de faire quelque chose avec l'eau, dans l'eau ou avant l'eau. La pochette est donc l'idée qu'on n'est pas encore dans l'eau, mais qu'on est sur le point d'y aller. Une annonce de l'eau.

Sarah : J'aimais bien aussi l'idée que ce ne soit pas une image trop consensuelle ou trop lisse. Pas simplement une jolie image où on est dans l'eau. Là c'est un peu plus étrange.

Comment traduisez-vous cet appel aquatique en sons ?

Roméo : Dans nos chansons on parlait beaucoup de l'eau. Il y avait cette dimension aquatique dans les paroles. Et les sonorités sont diluées. C'est un genre qui n'a pas tellement été exploré, donc a envie de tendre vers ça, de plonger là-dedans.

Votre musique est très posée, très douce, étonnamment mature, avec des ambiances feutrées, ce qui pourrait étonner pour des gens aussi jeunes.

Sarah : Je pense qu'il y a une grande différence entre les chansons telles qu'elles sont sur l'album et telles qu'on les joue aujourd'hui en concert.

Roméo : Pendant les concerts on aime détourner un peu l'album. Les chansons sont revisitées, c'est ça qui nous amuse. On essaie de les repenser, on a évolué depuis leur création.

Des influences décalées ou exotiques ?

Sarah : Au lycée j'écoutais un peu de musique chinoise. Une musique très répétitive, avec des sortes de violons.

Roméo : A une époque je voulais passer un an en Chine. J'ai fait du kung-fu et j'ai appris le chinois. J'ai regardé presque tous les films d'arts martiaux qui existaient.

Qu'est-ce qui vous a donné envie de participer à Strasbourg-Chicago ?

Sarah : La promesse qu'on va aller à Chicago bientôt ! Jouer à Strasbourg, ça nous arrive souvent, mais pas tant que ça, surtout en étant enveloppés dans des concepts spéciaux comme ce festival.

Roméo : Et le fait d'être avec d'autres groupes qui sont nos amis, et de rencontrer ces Ricains qu'on ne connait pas encore.

Une interview du collectif Digitives avec Audrey Canalès

Retrouvez le podcast vidéo de cette interview sur le site du festival Strasbourg-Chicago. Pour plus d'information sur le groupe Roméo & Sarah, consultez leur site internet ou encore leur profil myspace !

mercredi 4 mai 2011

Ami artiste, lance ta carrière sur le web !

Il y a quelques décennies, les artistes en devenir étaient le plus souvent découverts dans la rue, dans le métro, ou, pour les plus chanceux, lors de tremplins, de scènes ouvertes ou dans des bars. Les hard-rockeurs de 12 ans répétaient dans le garage de leurs infortunés parents, les poètes maudits composaient dans leur chambre, les stylistes de demain découpaient des rideaux dans la cuisine...

Il y a encore quelques années, les artistes en devenir étaient le plus souvent découverts sur myspace, ou, pour les plus chanceux, dans des émissions de télé-réalités. Les photographes en herbe postaient des photos de leurs pieds sur des skyblogs, les rappeuses du 38 uploadaient leurs chansons sur youtube...



Aujourd'hui, le processus de découverte des jeune artistes est devenu (à tort ou à raison), un business à part entière. Et ce business passe bien sûr par le medium privilégié des jeunes, le web. On ne compte désormais plus les sites-tremplins (et les business models qui vont avec) destinés à mettre en avant les futurs artistes. Myspace en a d'ailleurs largement fait les frais. Labels participatifs, plateformes communautaires, ami artiste, le collectif Digitives te dit tout pour t'aider à lancer ta carrière sur le web :

Tu fais de la musique :

Tu n'as plus qu'à te baisser pour choisir un label participatif et séduire l'internaute pour qu'il finance ton album : My Major Company, Buzz my band ou encore All in my music. Ca s'appelle le crowdfunding, et c'est super tendance. Ca marche assez bien, la preuve, My Major Company a propulsé Grégoire et la petite soeur d'Emmanuelle Seigner sur le devant de la scène et Buzz My band a récemment apporté son soutien financier à l'association ERP pour l'organisation d'une Recycling Party.

Tu fais des t-shirts :

Plus arty que le site La Fraise, tu peux te tourner vers Talenthouse. Cette plateforme américaine fait son arrivée en France et propose de nombreux concours permettant aux artistes de mettre en avant leur talent (dans la création de t-shirts pour Kylie Minogue, mais pas que).

Tu fais des films :

Fais comme Enzo Tedeschi et Julian Harvey et lance un appel aux internautes pour qu'ils financent ton film. Leur film d'horreur intitulé The Tunnel aura reçu près de 30 000 $ (sur les 135 000 demandés), et sera diffusé gratuitement sur les réseaux de peer to peer à partir du 29 mai.

Tu écris des livres :

Mutuzz peut t'aider ! Ce site propose des solutions de financement participatif pour des projets numériques tels que les livre électroniques. Le principe est celui de la souscription, il permet donc à l'internaute d'obtenir un produit à un tarif préférentiel, et à l'artiste d'obtenir un financement anticipé.

Tu as un autre projet :

Rend-toi sur le site Kiss Kiss Bank Bank qui te permettra de collecter des fonds afin de mener ton projet à bien, quel que soit son sujet : sport, sciences, social, écologie, informatique...

Ami artiste, maintenant le web t'appartient. Fais-en bon usage. Merci.

Stéphanie M.

lundi 2 mai 2011

[Création web] Le blog Gaco Canada et New York 2011, première réalisation signée Digitives !

Le Collectif Digitives a le grand plaisir de vous faire découvrir sa première réalisation, le blog Gaco Canada et New York 2011 !


L'IUT de Belfort-Montbéliard, notre tout premier client, a choisi de nous confier la création du blog qui accompagnera la promotion de la formation Gaco dans son projet pédagogique de voyage à Montréal et à New York. Ce blog, aux couleurs du drapeau québécois, leur permet de communiquer très simplement et de façon ludique à chaque étape de leur voyage. Ils y présentent leur projet, les villes qu'ils vont traverser, les participants au voyage ainsi les partenaires qui les ont soutenu.

Nous remercions chaleureusement toute l'équipe qui nous a fait confiance pour ce projet, et plus particulièrement Stéphanie ! Suivez les aventures des étudiants du DUT Gaco, leur jeu de piste en terre canadienne, et profitez-en pour en apprendre plus sur cette belle région grâce à leur blog !

dimanche 1 mai 2011

Playlist #6

Blonde redhead - 23
Deerhunter - Helicopter
Crocodiles INc. - Manhunt
Edward Sharpe and the Magnetic Zeros - 40 Day Dream
I am arrows - Another picture of you
Imogen Heap - First train home
Julian Plenti - Skycraper
Kurt Vile - Baby’s arm
Mew - Am I wry? No
Metronomy - Corinne
Syd Matter - Hi Life
Tv on the radio - Second Song
Woodkid - Iron



Digitives