A chaque mois, sa playlist et désormais un article consacré à un groupe qui aura retenu plus particulièrement notre attention.
Pour ce premier [focus], nous avons choisi un duo estampillé “noise pop”, tout droit venu de Brooklyn : Sleigh Bells. Leur premier album “Treats” sorti en mai 2010 a été retenu dans le classement des meilleurs album de l’année par Pitchfork, NME ou encore les Inrockuptibles.
La genèse
Tout a commencé en 2008, avec la rencontre hasardeuse entre Alexis Krauss (la chanteuse) et Derek Miller (chanteur, compositeur, guitariste et producteur) dans un restaurant brésilien. Miller, alors serveur, était à la recherche d’une chanteuse pour un projet musical. C'est en servant la mère de Krauss qui lui a spontanément recommandé sa fille que le duo est né. Leur carrière décolle véritablement après avoir été repéré par la célèbre chanteuse britannique M.I.A qui décide de les signer sous son label.
"Treats" |
Sleigh Bells enregistre alors "Treats", un album aux sonorités atypiques mêlant cris de cheerleaders à des riffs venants tout droit du heavy metal. 11 chansons au son saturé voire “sale” sublimées par les vocalises d’Alexis Krauss. Claquements, beats, percussions sont omniprésents dans les chansons de Sleigh Bells et laissent penser à des hymnes qui seraient entonnés par la fanfare d'un lycée made in USA accompagnée de sa troupe de pom pom girls.
Une ambiance qui transparait dès la couverture de leur album montrant une pyramide de jeunes filles aux visages délibérément déformés. L’aspect, d’apparence enfantin, est contrebalancé par la puissance des riffs de Miller et des samples électrisés.
Leur dernier single "Rill Rill" illustre la dualité qui caractérise les chansons de Sleigh Bells oscillant entre innocence et violence :
Le live
Sleigh Bells, La laiterie (7.02) |
Le duo, de passage à Strasbourg la semaine dernière, a enflammé la scène de la Laiterie. Malgré l’aspect très minimaliste du groupe : un guitariste, une chanteuse et une bande son, Sleigh Bells a réussi à électriser l’audience en enchainant les morceaux d'une intensité sonore proche de la saturation. La chanteuse Alexis Krauss, en communion totale avec le public semblait réciter des comptines pendant que son acolyte livrait des riffs de guitare endiablés. Une demie-heure seulement de concert où le groupe a joué ses tubes à un rythme effréné à l’image de leur album, intense et concentré.
Mélanie G.
Mélanie G.
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