jeudi 19 décembre 2013

Le Top 10 des plus belles couvertures d'album de l'année 2013

Pour la troisième année consécutive, voici la sélection Digitives des plus belles couvertures d'album de l'année. En plus du visuel, découvrez les petites mains qui s'affairent en coulisse pour livrer des pochettes toujours plus personnelles et qui colleront sans doute longtemps à l'image du groupe.

# 1

Artiste : Moderat
Titre : II
Artwork : Siruismo

















Le duo electro Moderat formé par les deux producteurs berlinois Apparat et Modeselektor s’inscrit dans la continuité pour la réalisation graphique de son second opus en faisant à nouveau appel au musicien, réalisateur artistique et graphiste Siriusmo, de son vrai nom Moritz Friedrich.
Alors que le duo songeait à utiliser une photo plutôt qu'une esquisse pour l’artwork de son second album, Martin Aleith, illustrateur issu du collectif Pfadfinderei, leur a suggéré un dessin représentant un homme enlevant un masque. Le visuel leur a immédiatement plu et a par la suite été retravaillé par Siriusmo.


“Moderat II” reprend donc le même style graphique que le premier album dont la pochette représente une femme se donnant un coup de poing avec cette fois-ci une illustration similaire dans l’exécution mais plus colorée afin de transmettre l’idée de progression. Autre différence notable, l’artwork du second album n’est pas le même entre les éditions deluxe et standard qui demeurent toutefois identifiables par leur style unique.

# 2

Artiste : WAVVES
Titre : Afraid of Heights
Artwork : Rich Mingins

















La pochette de l’album "Afraid of Heights" fascine autant qu’elle intrigue. Choisi par le duo californien Wavves, ce portrait noir et blanc datant de la première moitié du 19ème siècle représente un jeune homme originaire de Sibérie au tatouage mystérieux. A l’âge de 8 ans, alors qu'il souffrait d’une fièvre virulente, les parents du garçon firent appel à une “sorcière” comme dernier recours pour mettre fin à ses maux. De cette intervention, ce dernier hérita d’un tatouage sur son front censé le débarrasser de la maladie et du diable. Cette photo d’un autre temps est issue du livre “The Mingins Photo Collection”, un ouvrage qui illustre l’art du tatouage du début du vingtième siècle auquel Wavves a souhaité rendre hommage à travers cet artwork poignant.


# 3


Artiste : Washed Out
Titre : Paracosm
Artwork : Sara Cwynar
















Le producteur et compositeur américain Ernest Greene qui officie sous le nom de scène Washed Out a écrit les chansons de l’album “Paracosm” dans une maison de campagne en plein coeur d’une nature luxuriante, près d’Athens, ville située dans l’Etat de Géorgie. Cet environnement, l’artiste a souhaité le partager à travers un choix d’instruments anologiques et plus chaleureux sur cet opus mais également la réalisation d’un artwork reflétant ce paysage surréaliste.


La designer graphique Sara Cwynar a su traduire ses attentes en s’inspirant d’images florales issues d’ouvrages de la bibliothèque publique de New-York. Ces visuels ont ensuite été retravaillés sur Photoshop puis à la main pour renforcer l’effet surréaliste. Le rendu final est à la hauteur des attentes d’Ernest Greene, un artwork coloré aux accents surannés.


# 4

Artiste : Kurt Vile
Titre : Wakin on a Pretty Daze
Artwork : ESPO

















Impossible de faire ce classement sans évoquer l’album “Wakin On a Pretty Daze” de l’artiste Kurt Vile qui a su repousser les limites physiques de la pochette cd en la réalisant grandeur nature. Un projet hors du commun qui a été confié au street artiste ESPO dont les fresques sont mondialement connues. C’est dans le quartier industriel de Kensington à Philadelphie, ville dont sont originaires les deux artistes que l’artwork a été créé. La fresque d’ESPO se divise en deux parties :

  • le haut composé du nom de l’artiste et de son album dans un style propre au quartier où de nombreuses enseignes peintes à la main sont visibles. 
  • le bas comporte lui une série d’icônes symbolisant pour chacune d’elles, une chanson présente sur l’album, accompagnée d’une phrase clé. 

Une belle rencontre entre le monde de la musique et celui du street art à voir dans le making of de l’artwork :



# 5

Artiste : Gesaffelstein
Titre : Aleph
Artwork : Fleur & Manu















De loin l’artwork le plus minimaliste de l’année, le dernier album de l’artiste électro Gesaffelstein est dénué de toute pochette ou livret, ne gardant que l’essentiel : un cd glissé au sein d’un boitier translucide. Cet opus au design dépouillé, les réalisateurs français Fleur & Manu l’ont sublimé avec ce visuel de circuit imprimé se fondant parfaitement au support.


# 6

Artiste : Jamie Lidell
Titre : Jamie Lidell
Artwork : Flat-e

















L’artiste britannique a choisi le studio Flat-e pour la conception de l’artwork de son album éponyme, paru en février 2013. Les deux designers londoniens à la tête de ce projet, Matt Bateman et Rob Slater, se sont également vus confier le clip de “You Naked”, ainsi que toutes les installations visuelles utilisées par Jamie Lidell en concert. Jeux de lumière à couper le souffle, utilisant des lasers, des réflections et des costumes 100% inédits, ces effets donnent un ton particulièrement futuriste au live.


# 7

Artiste : The Leisure Society
Titre : Alone Aboard the Ark
Artwork : Owen Davey

















Pour son troisième opus, le groupe britannique The Leisure Society a fait appel à l’illustrateur Owen Dawey. Originaire de Leicester, l’artiste est connu pour son style rétro, minimaliste et coloré. Dawey n’en est pas à sa première collaboration avec le groupe puisqu’il a déjà réalisé la pochette d’un des singles de leur précédent album. Cette fois-ci, l’illustrateur a eu l’idée de décliner l’artwork en de multiples supports tels que des vynils, des badges, des posters ou encore des tee-shirts. Au final, l’artiste a su créer un véritable univers graphique autour de cet album sans aucune fausse note.



# 8

Artiste : Fear of Men
Titre : Early Fragments
Artwork : Jessica Weiss

















Le groupe indé Fear of Men, originaire de Brighton en Angleterre, attache énormément d’importance à l’image qu’il renvoie, que cela soit dans ses clips vidéos, dans les paroles ou plus généralement à travers l’artwork de ses disques. Issue d’une école d’art et véritable passionnée d’art ancien, la chanteuse/guitariste Jessica Weiss a su créer une identité visuelle propre à son groupe. Epaulée par Daniel Falvey, guitariste du groupe et ancien camarade de promo, Jessica Weiss avoue ne pas être à la pointe avec des logiciels comme Photoshop, assumant le côté old school du projet et privilégiant le Do It Yourself.


A l’image de l’artwork principal de l’album, les singles nous invitent à une visite guidée en plein coeur d’un musée à la découverte d’oeuvres issues de différentes époques. 

# 9

Artiste : Rudimental
Titre : Home
Artwork : Mike Jones & Anna Walker



Les membres du groupe britannique Rudimental ont choisi de rendre hommage à leur quartier d’origine Hackney à l’occasion de la sortie de leur premier album : Home. Le choix de la pochette fut une évidence, avec un focus sur une oeuvre d’art qui traverse le temps depuis presque 30 ans : The Hackney Peace Carnival Mural, véritable emblème pour les habitants de Dalston.
Peinte en 1985 par Mike Jones & Anna Walker, cette fresque est dédiée à la mémoire du peintre Ray Walker, qui est à l’origine du design. Ce dernier fut membre fondateur du groupe d’artistes  “London Muralists for Peace” en 1982, auprès duquel six fresques ont été commandées, sur le thème de la paix suivant le désarmement nucléaire. Rudimental souhaite redorer l’image du quartier souvent montré du doigt. A l’image de cette fresque, qui relate le souvenir d’un peuple uni pour défendre des causes nobles, l’album Home rend à son tour un hommage positif et plein d’espoir.

# 10

Artiste : Carcass
Titre : Surgical Steel
Artwork : Ian Tilton

















Le groupe de metal Carcass a souhaité faire un clin d'oeil au temps qui passe, puisque qu'une dizaine d'années après avoir sorti leur EP "Tools  for Trade" (1992), ils ont refait appel au photographe Ian Tilton, pour réaliser le cover art de Surgical Steel. L'artiste a su transfigurer les deux images d'albums en créant un écho entre l'EP de 1992 et ce LP de 2013.


Célèbre pour ses clichés de Kurt Cobain, Robert Smith ou encore Iggy Pop, Ian Tilton se fait un nom dans la photo live et son talent ne s'arrête pas à cela, à en voir le travail fourni pour le groupe Carcass.

A lire et à relire :
Le Top 10 des plus belles couvertures d'album de 2012
Le Top 10 des plus belles couvertures d'album de 2011

jeudi 12 décembre 2013

La wishlist de noël 100% digital native !

Plus que quelques jours avant les fêtes de noël et pour beaucoup, très peu de temps pour trouver les derniers cadeaux manquant à l'appel. Comme chaque année, le Collectif Digitives vous propose sa sélection de cadeaux pour combler tout digital native qui se respecte, quelque soit votre budget !

Gramophone pour iPhone & iPad


Envie d’un cadeau rétro et moderne à la fois ? Ce gramophone reconverti en dock iPad et Iphone fera incontestablement sensation sous le sapin. Une fois votre appareil posé sur le socle en bois de noyer, le sublime pavillon en métal amplifie vos morceaux préférés. Nul besoin de s’encombrer de batterie ni même de chercher où le brancher, ce gramophone fonctionne de manière passive en amplifiant jusqu’à 4 fois le son. Comptez 299 euros pour ce bel objet parfait pour la déco comme la sono.


World Time Clock Barrel


Outre sa forme atypique, cette horloge a pour particularité de vous donner l’heure quel que soit le fuseau horaire grâce à ses 12 facettes. Sur chaque face de la World Time Clock Barrel sont inscrits deux noms de villes afin de vous repérer facilement à travers les différentes zones. Un cadeau qui comblera tout grand voyageur !  Prix : environ 55 €


8 Bit LED Holiday Wreath


Comment reconnaître le domicile d’un digital native ? A la couronne de noël présente sur sa porte d’entrée ! Loin des branches de sapins ou de houx, cette décoration traditionnelle façon 8 bit reprend certains éléments phares de la culture geek avec entre autres, les fameuses pièces d’or, cerises ou encore manettes de jeu. Et pour couronner le tout, les pièces sont dotées de LED pour impressionner vos voisins nuit et jour ! Prix : environ 10 €


Impossible Photo Instant Lab


Qui n’a jamais rêvé pouvoir développer instantanément des photos prises avec son smartphone ? A noël, tout devient possible grâce à ce labo photo pour iPhone mis au point par Impossible, une start-up fondée par d’anciens employés de Polaroid. Immortalisez vos clichés préférés en positionnant votre téléphone au dessus de l’Instant Lab pour voir apparaître en une poignée de secondes votre photo développée. Financé avec succès par le biais de Kickstarter, le Photo Instant Lab est désormais commercialisé au prix de départ de 249 €.


Pixel Heart Heat Changing Mug


Tout fan de jeu vidéo saura apprécier ce mug à la symbolique très “vitale”. Grâce aux encres thermochromiques, le coeur change de couleur en fonction de la chaleur de votre café ou thé.
Un accessoire qui fera sensation au bureau ! Prix de vente : 12 €


Waterproof Wireless Bluetooth Shower Speaker


Fini les morceaux a capella sous la douche, cette enceinte étanche vous permettra de chanter en musique et même de prendre vos appels grâce à sa fonction Bluetooth ! Vous n’aurez donc plus d’excuses pour les fausses notes. Son prix : environ 30 €

lundi 2 décembre 2013

Playlist de décembre

Cruiser - Kidnap me
Queens of the Stone Age - I sat by the ocean
Arcade Fire - Afterlife
Atoms for Peace - Default
Christine and the Queens - Nuit 17 à 52
Chvrches - Lies
Metronomy - I’m Aquarius
Warpaint - Love is to die
Washed Out - All I know
Breathe Owl Breathe - Swimming
Arctic Monkeys - Do I wanna know ?
Charli XCX - You (Ha Ha Ha)
Interpol - The Heinrich Maneuver

Playlist #34 by Digitives on Grooveshark

jeudi 28 novembre 2013

Drones civils : quels usages et quelles réglementations ?

A l'instar des imprimantes 3D, les drones civils sont désormais accessibles et abordables pour le grand public. De nombreuses initiatives ont alors vu le jour montrant le fort potentiel que pouvait avoir cet objet intelligent. Tour d'horizon des usages les plus innovants :

Yo! Sushi


C'est au Royaume-Uni que vous trouverez des drones utilisés dans le monde de la restauration. Premier du genre, le restaurant japonais Yo! Sushi situé à Londres a mis au point l'iTray, en juin dernier, un drone RC capable d'assurer le service. Equipé de deux caméras, le drone est contrôlé à distance par des serveurs à l'aide d'un iPad. D'autres restaurants de la chaine devraient voir arriver ce service d'un nouveau genre dès 2014.

Domicopter

Domicopter

Toujours au Royaume-Uni, une des franchises de l'enseigne Domino's Pizza a eu l'idée de tester la livraison par voie aérienne ! L'opération qui relève ni plus ni moins d'un coup marketing a fait beaucoup parler d'elle en juin dernier.

Tacopter

Outre-atlantique, l'idée d'une manne venue tout droit du ciel a aussi été envisagée avec Tacopter, un drône spécialement dédié à la livraison de tacos dans la région de San Francisco. Qu'il s'agisse d'un diner à la maison ou d'un déjeuner sur le pouce au bureau, Tacopter vous livrera quelque soit le lieu où vous vous trouvez. Seul hic, le site web du projet lancé fin 2012 n'a depuis lors guère évolué ; il est donc difficile de savoir si ce mode de livraison futuriste verra le jour ou non.

Burrito Bomber

 Burrito Bomber

A croire que les spécialités mexicaines sont idéales pour ce type de transport, Burrito Bomber est un concept de livraison de burrito par drône automatisé. Une fois votre position géographique envoyée à partir d'une application web dédiée, ce dernier volera jusqu'à vous pour parachuter le burrito à vos pieds !


Zookal

De l'autre côté du globe, les drones font encore plus fort en livrant des manuels scolaires aux étudiants ! La start-up australienne Zookal promet une livraison plus rapide que les transporteurs traditionnels tels UPS ou encore Fedex. Une fois la commande passée par le client depuis son smartphone et l'envoi par drone sélectionné, un employé attache à l'engin le colis qui arrivera quelques minutes plus tard à destination. Le fondateur de Zookal, Ahmed Haier vise un temps total de 3 minutes entre la prise de commande et la livraison (dans un périmètre donné) !
Déjà testé dans la région de Sydney, ce dispositif sera étendu à toute l'Australie dès mars 2014 avant d'être exporté en Asie et aux Etats-Unis à partir de 2015.

Face à l'absence de régulations, ces drones commerciaux ne sont pas encore autorisés à opérer librement sur le territoire américain. Il faudra donc patienter jusqu'à 2015 pour que la FAA (Federal Aviation Admnistration), agence gouvernementale chargée des règlementations et des contrôles concernant l'aviation civile aux États-Unis puisse apporter des réponses sur l'utilisation des drones.

En France, la réglementation en vigueur fait la distinction entre les aéromodèles (drones à pilotage "simple" avec vol en vue directe, équipés d'un moteur de moins de 15 kw et pesant moins de 25kg) et les aéronefs pilotés (drones équipés d'une caméra ou d'un appareil photo embarqué). A ceci, s'ajoutent les exigences de l'espace aérien... Les règles sont donc strictes dès lors que votre drone vole en dehors de votre propriété privée, particulièrement si ce dernier est équipé d'un dispositif de prise de vue. Dans le cas d'une activité professionnelle, le drone devra être homologué par la DGAC, muni d'un système anti-crash et son pilote devra détenir un diplome d'ULM.

Outre une utilisation à des fins commerciales, le drone peut aussi servir des causes plus nobles comme le Defikopter, un drone mis au point par l'ONG allemande Definetz afin de venir en aide aux personnes victimes d'accidents cardiaques. Contrôlé à distance depuis une application smartphone, ce drone peut répondre à un signal d'alerte et parachuter un défibrillateur sur les lieux de l'incident.

Defikopter

Autre projet, celui d'un père de famille qui a construit son propre drone (un Quadcopter) afin qu'il puisse "accompagner" son fils sur le chemin de l'école. Ce drone "fait-maison" est capable de suivre l'enfant, grâce à un gps glissé dans son sac à dos, sur une distance de 400m jusqu'à l'arrêt de bus qu'il prend pour se rendre en cours.

La FAA estime à 30 000 le nombre de drones civils qui survoleront le territoire américain d'ici 2020. Un engouement que l'on peut déjà remarquer à travers Dronestagram, qui comme son nom l'indique, répertorie les plus belles vues des quatre coins du globe capturées par des drones.

Dronestagram

Loin d'être exhaustive, cette sélection de projets nous montre un aperçu du rôle prépondérant que joueront très certainement les drones civils dans les prochaines années.

jeudi 21 novembre 2013

GPS, boîtes noires ou casques high-tech, le renouveau des équipements vélo

Alors que l'automobile bénéficie d'une recherche permanente en termes d'innovation, les deux-roues demeurent souvent en reste. Une tendance qui semble toutefois s'inverser avec l'arrivée de nouveaux concepts sur le marché capables de révolutionner notre usage du vélo.

SEIL Bag - le sac avec affichage de signaux lumineux


La communication avec les autres usagers de la route reste en soi très limitée lorsque l’on est à vélo. On a bien sur la bonne vieille méthode qui consiste à tendre le bras pour indiquer un changement de direction ; mais à part ça, peu de moyens d’alerter les automobilistes d’autres types d’actions. Le designer Lee Myung Su a donc eu l’idée d’équiper un sac à dos de LED capables d’afficher une série de signaux à l’aide d’une manette (via bluetooth) fixée sur le guidon de votre vélo. Grâce à ces messages d’informations, le cycliste peut prévenir d’un arrêt, d'un changement de direction ou encore d'un dépassement. D’autres signaux peuvent être créés par le biais d’une application mobile dédiée.


Une campagne de crowdfunding a été organisée pour financer la production du SEIL bag (“Safe Enjoy Interact Light”) et s’est achevée au début du mois de novembre. Malgré le caractère très innovant de ce produit, la levée de fonds a échoué. Reste à savoir si sa commercialisation (courant 2014), comme annoncée sur son site, sera maintenue.

Hövding - le casque de vélo réinventé


Bien qu’il soit primordial pour la sécurité du cycliste, le casque de vélo est souvent jugé peu esthétique et trop contraignant pour être adopté quotidiennement. Deux designers suédoises ont réussi à revisiter cet objet de manière innovante en le transformant en “airbag” à mettre autour du cou ! Baptisé Hövding, ce casque futuriste est très peu encombrant et peut être aisément dissimulé sous une écharpe. Allier style et sécurité a tout de même un coût : comptez 399 euros !

Hammerhead - Un gps pour votre vélo


Financé avec succès fin octobre grâce au crowdfunding, Hammerhead est un gps spécialement conçu pour le vélo. Couplé à une application smartphone, ce gps se distingue par son minimalisme : l’itinéraire est indiqué par un simple signal lumineux émis par des LED. L’application permet de collecter différentes informations telles que vos performances, vos préférences en termes de parcours etc. Hammerhead est d’ores et déjà disponible en pré-commande au prix de 85 $ et sera livré dès juin 2014.

Bitlock - l’antivol intelligent pour vélo


Impossible de faire une sélection high-tech sans parler de Bitlock, l’antivol intelligent dont nous avions déjà consacré un article. Depuis lors, l’antivol a été financé avec succès par le biais d’une campagne de crowdfunding achevée le 14 novembre. Pour rappel, Bitlock est un antivol doté d’une serrure intelligente permettant de sécuriser votre vélo à distance, depuis votre smartphone.

Rideye - la première boite noire pour vélo


Suite à un sévère accident de vélo dont fut victime un de ses amis, Cedric Bosch, ingénieur et passionné de cyclisme, a eu l’idée de mettre au point une caméra capable d’enregistrer en continu les trajets effectués à vélo. Petite et résistante, cette caméra peut être fixée à l’avant comme à l’arrière du vélo. A l’instar d’une boite noire traditionnelle, elle enregistre l’intégralité de vos déplacements à vélo. Lorsque sa capacité d’enregistrement est atteinte (2 heures et demie), la caméra écrase automatiquement les anciens fichiers vous évitant ainsi de devoir libérer manuellement de la mémoire. En cas d’accident, Rideye sauvegarde immédiatement le fichier dans sa mémoire interne grâce à une détection du choc par le biais de l'accéléromètre.
Ce concept innovant a lui aussi bénéficié du crowdfunding et est désormais disponible à la vente à partir de 139 $.

Outdoor Turtle Shell - le compagnon idéal pour vos randos à vélo


Déjà présente dans notre top 10 des meilleures enceintes nomades, Outdoor Turtle Shell trouvera sa place sur le guidon de votre vélo et diffusera vos morceaux préférés via bluetooth (ou cable jack). L’enceinte est résistante à la pluie et aux chocs et bénéficie d’une autonomie de 9h. Son prix : 129,95 $ (+ 19.95 $ pour la fixation vélo).

mercredi 13 novembre 2013

EatWith, la cuisine du monde à la carte



EatWith est une start-up créée en 2012 par Guy Michlin et Shemer Schwartz, deux gourmets voyageurs qui ont eu l’idée de créer une plateforme communautaire autour de la gastronomie. C'est lors d'un voyage en Crête en 2010 que ce projet a germé lorsque l'un des co-fondateurs fut invité à dîner chez l'habitant à Heraklyon. Une soirée inoubliable autant pour Guy Michlin que pour ses hôtes qui ont pu lui faire découvrir les meilleures spécialités crétoises tout en échangeant autour de leur culture locale. De ce voyage est née l’envie de partager l’amour de la gastronomie en fédérant une communauté avide de nouvelles rencontres quelque soit le pays et la nationalité des convives.

Le fonctionnement


Le site se dote d'une fonctionnalité de recherche très complète, qui permet à l'utilisateur de trouver l'hôte idéal en quelques clics, quelque soit son budget et son envie du moment grâce aux critères suivants :
  • lieux
  • type d’occasion (repas en famille, pique-nique etc.)
  • type de cuisine 
  • type de repas 
  • budget
  • nombre de convives
  • langues parlées
  • spécificités du lieu de réception (wifi, coin fumeur, animaux de compagnie tolérés etc.)
Côté hôte, l'utilisateur est invité à renseigner des critères de recherche très utiles, comme le montant par personne pour le repas (payable via PayPal), l’accessibilité du lieu (transports en commun), la possibilité de garer une voiture etc.

Le site encourage ses utilisateurs a donner leurs impressions après le repas afin d'améliorer la qualité des contenus. Certains profils utilisateurs ont la mention "EatWith verified host", indiquant qu'un membre de EatWith a visité les lieux et a partagé le couvert avec l'hôte.

En somme, EatWith est une plateforme très bien conçue et capable d’offrir des fonctionnalités aussi complètes et abouties pour les invités que pour les hôtes ; ces derniers pouvant très facilement mettre en valeur leur savoir-faire grâce à une fiche profil très riche (bio, photos des précédents repas, livre d’or, liste des invités déjà conviés etc.).



Nous avons pu interviewer Joel Serra, Responsable du développement de EatWith et ancien Country Manager :

1. Quel est le rôle du country manager ?
Joel Serra : Le rôle du country manager est de gérer les deux communautés présentes sur la plateforme : les hôtes et les invités. Barcelone a été la première ville représentée sur EatWith et depuis notre lancement en janvier, nous avons pu expérimenter différentes manières de s'implanter sur un marché et de fédérer une communauté.
Au quotidien, je vis ce projet avec passion à 100% et ne le considère donc pas comme un travail. J'imagine le futur comme un endroit où il sera possible d'aller manger dans n'importe quelle maison à travers le globe, rencontrer des personnes et échanger avec elles pour découvrir en profondeur leur gastronomie. Entre les interviews, shootings, partenariats avec d'autres entreprises, la cuisine et les invitations (je suis aussi hôte), il me reste très peu de temps libre en dehors d'EatWith. Cela reste toutefois un réel plaisir.


2. Avez-vous pour projet de développer EatWith pour le marché français ?
Oui, nous avons comme objectif de développer EatWith de manière évolutive, chaque marché a ses propres caractéristiques et nous souhaitons les étudier attentivement pour préparer au mieux notre lancement en France. En Espagne, EatWith a remporté un franc succès et compte chaque mois des centaines de repas organisés à travers tout le pays.

3. Pensez-vous qu'EatWith se destine à tous types de public ?
Le profil d'un invité "EatWith" est aussi varié que vous puissiez l'imaginer. Globetrotters, couples avec enfants, jeunes actifs, bourlingueurs, sont autant d'invités potentiels venus des quatre coins du monde pour tenter l'expérience. A l'échelle locale, on trouve également cette grande diversité avec un panel varié (âge, situation sociale, profil) permettant à EatWith d'offrir une expérience globale tant aux hôtes qu'aux convives. Notre plateforme se destine à deux types de publics : les locaux à la recherche d'un nouveau type de sorties et de rencontres et aux voyageurs souhaitant découvrir le pays à travers des plats concoctés par les habitants.


4. Quelles sont les qualités requises pour être un bon hôte et/ou convive ?
En tant qu'hôte, vous avez l'opportunité de faire découvrir vos plats préférés à des convives venus des quatre coins du monde, échanger autour de votre culture et en apprendre sur la leur. A tout cela, s'ajoute également un complément de revenu. Chez EatWith, nous recherchons des gens passionnés aimant à la fois cuisiner et recevoir. Ces derniers doivent également maîtriser un minimum les nouvelles technologies : les repas doivent être organisés, réservables, payables en ligne et mis en valeur par la suite sur son profil pour pouvoir séduire d'autres convives.
Les convives doivent eux être suffisamment téméraires pour accepter de dîner chez de parfaits inconnus. La majeure partie arrive en général avec une attitude positive et l'envie de découvrir de nouvelles spécialités et personnes. J'organise moi-même de temps à autre des repas et garde de très bons souvenirs à chaque fois de tous les convives que j'ai pu recevoir quelque soit leur âge ou origine.


Une pluralité culturelle


EatWith s'adresse aux amoureux de la cuisine traditionnelle désireux de faire de nouvelles rencontres tout en partageant le couvert. Au total, on trouve actuellement 23 destinations à travers le monde pour tenter l’expérience EatWith avec parmi les nouvelles entrées : les Etats-Unis, le Japon ou encore le Pérou.
La plupart des utilisateurs, en plus d'être de fins gourmets, ont l'avantage de parler une voire plusieurs langues étrangères comme Marion :

De la cuisine française en plein cœur de Barcelone avec Marion, membre EatWith

1. Comment as-tu entendu parler du site?
Marion : Je travaille comme Web Project Manager dans une agence de webmarketing à Barcelone. Joel, le Responsable du développement de EatWith, avait contacté l'une de mes collègues pour des raisons professionnelles et cette dernière connaissait ma passion pour la cuisine : elle m'a fait suivre le lien de EatWith. Je venais d'arriver à Barcelone et j'ai vu en EatWith une façon formidable de rencontrer du monde: des foodies comme moi, ou des gens de passage avec de chouettes histoires à raconter.

2. Qu'est-ce-qui t'a donné envie de devenir hôte ?
Le concept, immédiatement. J'ai tout de suite vu que c'était fait pour moi: un profil international, une passion pour la cuisine, une grosse envie de partager sa table, et surtout zéro peur d'ouvrir sa porte à des inconnus ! Le site venait d'être lancé et il n'y avait que 2 destinations (Tel Aviv et Barcelone, les 2 villes choisies pour le lancement). J'ai donc attendu de repérer un menu qui me plaisait, j'ai testé comme guest, et j'ai adoré.  J'ai juste attendu quelques mois, et lorsque j'ai enfin eu l'endroit adéquat pour recevoir des invités, j'ai postulé pour être hôte.

3. Quel est ton plat fétiche ?
Difficile. Les noix de Saint-Jacques au curry et la tarte au citron, dur à battre malgré toutes les saveurs internationales que j'ai pu découvrir. 

4. As-tu déjà vécu l'expérience EatWith en tant qu'invité?
Oui, 3 fois. La première fois j'y suis allée avec une amie, puis les 2 autres fois je suis allée chez des hôtes rencontrés lors du premier dîner, avec qui j'avais sympathisé.
Au deuxième EatWith, j'y suis même allée seule. C'est là pour moi la grande différence d'avec un repas au resto: c'est beaucoup plus facile de s'y rendre seul. Certains hôtes ouvrent même leur porte le soir du Réveillon de Noël, c'est génial pour les personnes qui sont seules ce soir-là ou sont loin de leur famille, même à la dernière minute.

5. Sur EatWith, il est aussi possible de donner des cours de cuisine, serais-tu intéressée par cette formule ?
Beaucoup d'hôtes proposent des cooking class, notamment un Chef étoilé à Barcelone. Je ne me considère pas une grande Chef, loin de là, mais pourquoi pas? Plus qu'une classe, un atelier pourrait être sympa. J'en ai déjà animé lorsque je travaillais chez Tupperware et c'était ludique d'aller cuisiner chez les gens et de leur montrer les nouveaux produits tout en proposant une recette. Donc un atelier farandole de quiches ou apéro dinatoîre frenchie, je ne dis pas non!

6. Quel est ton meilleur souvenir ou rencontre autour d'un dîner EatWith ?
Les fous rire avec des gens rencontrés 5 minutes plus tôt. Il n'y a qu' EatWith qui puisse faire ça. Et le saumon sur lit de lentilles cuisiné par Joel, c'était pas mal non plus. 

Hôte de choix sur EatWith, Marion aime aussi partager sa passion à travers Eat-Girl, blog incontournable pour faire le plein de bon plans gastronomiques à Barcelone ou pour tester des recettes inspirées de ses deux pays de coeur : l’Espagne et la France. Résolument cosmopolite, Marion sait toujours trouver les mots justes pour nous faire saliver que ce soit en espagnol, en anglais ou en français !

Country Manager, hôte ou simple convive, tous semblent conquis par cette nouvelle façon de cuisiner et de voyager à travers le monde. Et vous ? Quel sera votre prochain repas EatWith ?

lundi 4 novembre 2013

Afterwork Webavardes "Ça va faire mâle" le 7 novembre à Strasbourg !

Avec les Webavardes, les soirées se suivent mais ne se ressemblent pas ! Preuve en est avec une 4ème édition placée sous le signe du "mâle". En plein "movember", les organisatrices ne pouvaient trouver mieux qu'un parrain pour l'occasion ! C'est donc le blogueur strasbourgeois Jack Typhus qui sera mis à l'honneur avec une présentation de son blog Kapoué, adresse incontournable pour dénicher les meilleurs bons plans à Strasbourg.


Des animations mixtes seront également au programme avec, entre autres, un barbier, un cireur, un bar à thé glacé, un photocall, une démonstration de danse hip hop, de quoi combler les garçons comme les filles !

Rendez-vous donc le jeudi 7 novembre dès 18H30 au 1er étage des Galeries Lafayette Strasbourg, l'entrée est gratuite !

mercredi 30 octobre 2013

BitLock, un antivol intelligent pour votre vélo

A première vue, cet antivol U ressemble à s’y méprendre à celui que vous utilisez pour attacher votre vélo. A la nette différence que celui-ci ne requiert aucune clef pour le sécuriser et peut être contrôlable à distance depuis votre smartphone !


Lorsque l’on découvre le fonctionnement de BitLock, on ne peut s’empêcher de penser à Lockitron, la serrure intelligente lancée en 2011. Un accessoire domotique aujourd’hui adopté par plus de 10 000 utilisateurs mais également par certaines start-up reprenant cette technologie dans leur modèle comme Breather, le réseau de salles de réunion accessibles sans clef, depuis son smartphone.

Mehrdad Majzoobi, fondateur de la start-up californienne “Mesh Motion Inc”, a eu l’idée d’adapter ce principe de serrure intelligente au vélo. Grâce sa technologie Bluetooth LE/4.0, l'antivol se déverrouille dès lors que vous vous approchez de votre vélo. Pour se faire, il suffit simplement d'installer l'application dédiée sur votre smartphone (compatible iOs 6/7 et Android 4.3 et +) qui enverra automatiquement un signal à l'antivol ou manuellement en sélectionnant l'option de déverrouillage in-app. La serrure est ainsi remplacée par un simple bouton qu'il suffira de presser pour détacher votre vélo en un éclair de seconde.


L'application permet également de créer des groupes d'utilisateurs avec différents types de permissions. Ainsi vous pouvez déverrouiller à distance votre vélo pour le prêter à un ami dans une zone précise ou  pendant un créneau horaire donné. Un système qui ne pourra que plaire aux personnes utilisant Airbnb pour louer leur bien et qui souhaiteraient mettre à disposition des vélos pour leurs hôtes.


Outre sa fonction gps pour retrouver plus facilement votre vélo, l'application fournit également des données sur vos performances (distance parcourue, vitesse moyenne, calories brulées etc).

A l’heure où nous écrivons cet article, la campagne de crowdfunding est toujours en cours et a déjà permis de lever plus de 86 000 dollars sur les 120 000 dollars escomptés. On peut alors d’ores et déjà prédire une issue positive pour le financement de ce concept prometteur !


Il est donc encore possible de rejoindre la communauté des donateurs et de tester en avant-première ce cadenas intelligent. Pour obtenir un exemplaire de Bitlock en pré-commande, il vous faudra débourser 79 € (hors frais de livraison), un tarif préférentiel pour ce produit qui sera vendu à 140 €, une fois commercialisé.

lundi 28 octobre 2013

"Urban Geode" : Interview de Paige Smith, perle rare du street art

"A Common Name" tel est le nom du studio au sein duquel officie Paige Smith en tant que designer graphique à Los Angeles. Un nom pas si commun que ça dès lors que l'on découvre l'immensité du chemin déjà parcouru par cette texane d'origine, débordante de créativité. Urban Geode, initié en 2011 en est l'illustration parfaite : géologue d’un nouveau genre, Paige Smith redonne vie aux lieux urbains laissés à l’abandon en y faisant naître des géodes aux couleurs éclatantes. Un projet artistique qui a su trouver une résonance particulière dans le monde du street art tant par son concept que sa portée universelle. Paige Smith nous a ouvert les portes de son atelier à Los Angeles, en septembre dernier, pour nous faire partager, le temps d’une interview, son univers.


(crédit photo : Lani Trock)

Quel a été votre premier contact avec le street art ?

Paige Smith : J’ai grandi à Dallas (Texas), où il y avait beaucoup de graffiti mais très peu d’autres formes de  street art. J’ai ensuite déménagé à San Francisco, ville réputée pour sa culture urbaine et ses fresques emblématiques. Je me souviens d’une grande fresque en particulier que j’ai beaucoup aimé : des cages à oiseaux entrelacées sur un mur gigantesque.

Fresque réalisée par Andrew Schoultz et Aaron Noble à San Francisco


Comment est né le projet “Urban Geodes” ? Qu’est-ce qui vous a amené à vous lancer dans l’art urbain ?

J’ai débuté ce projet il y a un an et demi (2011). Je venais de voir cette même année l’exposition dédiée au street art “Art in the Streets” qui m’a beaucoup plue. Les œuvres que j’ai pu voir et ma relation avec l’environnement urbain dans lequel je vis m’ont également inspiré. Jusqu’alors je ne faisais que du design graphique pour des clients, j’avais donc envie d’avoir mon propre projet artistique.
Je suis assez sévère avec moi-même, particulièrement quand je dessine. Je voulais donc trouver quelque chose qui m’aiderait à être plus indulgente. En choisissant une forme sculpturale, je prenais le risque que mes installations soient susceptibles d’être rapidement enlevées par des passants ou altérées avec le temps, à la différence d’une peinture murale ou d’un collage. Leur durée de vie est donc très temporaire. L’objectif était donc de créer et d’accepter de voir son oeuvre disparaître. Et ça a marché ! Je suis désormais moins attachée à mes créations, je réussis à m’en détacher plus facilement. Être capable de créer, jeter, recommencer ; ce que je ne pouvais pas faire auparavant.

Une des géodes de Paige Smith à Los Angeles (crédit : acommonname)

Nées de la rencontre entre la science et la géométrie, les géodes de Paige Smith sont des composés polyédriques faits de papier ou de résine, dont la conception a été soigneusement étudiée pour s’intégrer au mieux au lieu désiré.

Avez-vous pu observer les réactions de passants découvrant vos géodes ?

J’ai déjà pu voir des personnes les prendre en photo. Près de mon studio, j’avais placé des géodes à l’intérieur d’une cabine téléphonique abandonnée, et lorsque je passais en voiture devant, je voyais souvent des passants s’arrêter et la regarder. D’ailleurs, pour ma toute première installation, une amie qui était sur instagram a vu un de ses contacts partager une photo de cette géode, elle me l’a alors envoyée et j’ai trouvé ça vraiment génial.

(crédit : acommonname)

Y’a-t-il des géodes visibles en ce moment à Los Angeles ?

Oui, vous pouvez en apercevoir sur la façade en vieilles pierres du café Daily Dose situé au centre-ville de Los Angeles. J’en ai placé plusieurs et elles sont toujours intactes. Il y en a aussi une visible à Venice, mais elle n’est plus en parfait état à cause de l’humidité. A cette époque, j’utilisais encore du papier pour créer mes géodes, d’où la différence avec celles du café qui ont été réalisées en résine, il y a un an et demi.

Paige Smith en pleine installation de géodes au café Daily Dose (crédit : acommonname)

Peut-on en trouver ailleurs qu’aux Etats-Unis ?

Oui, il y en a à Madrid et depuis cet été, à Bali en Indonésie.  J’ai aussi eu l’occasion de mettre une géode à Mexico.

Comment s’est passée l’installation des géodes à Bali avec ce contraste architectural très fort par rapport à des villes comme Los Angeles ?

C’était radicalement différent ! Ce qui me plait à Los Angeles, ce sont les bâtiments laissés à l’abandon avec des murs en décrépitude, chose que j’ai pu retrouver à Bali et qui m’a vraiment plu. Je me suis d’ailleurs dit que je ne pouvais pas intervenir sur ces murs qui me semblaient déjà parfaits tels quels ! Cela a donc été un véritable challenge pour moi. J’ai quand même réussi à trouver plusieurs lieux adéquats, l’un d’eux était un banal mur en ciment recouvert de graffiti et de colle sur lequel j’ai pu ajouter une géode au creux d’une fissure. J’en ai également placé une sur la façade d’un hôtel, un endroit plus impersonnel.

Avez-vous pu avoir des retours de la part des habitants ?

Deux enfants avec de grands vélos rouillés se sont arrêtés pour me regarder, ils avaient l’air fascinés. J’ai d’ailleurs une photo souvenir de ce moment.

(crédit : acommonname)

Après avoir voyagé dans différents pays, avez-vous une préférence architecturale pour installer vos géodes ?

Oui, je pense que je préfère les lieux davantage urbains. Si je prends pour exemple l’Espagne, Barcelone à la différence de Madrid est beaucoup plus “historique” avec ses murs romains. Je ne pense pas que je pourrais m’attaquer à ce genre de lieux mais si ça représenterait un véritable challenge. Madrid m’a beaucoup plu même si la majorité de ses bâtiments m’ont semblé vraiment gris ! Grâce au projet “Urban Geodes”, je suis désormais beaucoup plus attentive aux moindres espaces et lieux qui m’entourent.

Une des géodes installées à Madrid (crédit : acommonname)


Suite à sa série de voyages, Paige Smith a eu l’idée d’exporter son concept en donnant la possibilité à des artistes ou amateurs de poser eux-mêmes des géodes.

Comment avez-vous développé cet angle participatif ?

Je ne suis encore qu’au début de ce processus où j’apprends à savoir ce que les gens veulent faire des géodes, ce qui est le plus pratique pour eux. S’ils veulent s’impliquer davantage dans le projet en créant eux-mêmes leur géode. C’est enrichissant d’apprendre à communiquer à distance avec d’autres personnes. Les installations d’Invader m’ont beaucoup aidé à avancer dans ma réflexion : comment fixer mes géodes sur des murs. C’est pourquoi maintenant je réalise des pièces plus petites. Les personnes n’ont plus qu’à les assembler à l’aide d’enduit, une méthode qui est aussi simple que de coller un sticker sur un mur. C’est, depuis lors, devenu plus rapide et facile à gérer. Pour ceux qui ne souhaitent pas se lancer dans l’assemblage, je leur envoie par colis les géodes déjà assemblées, elles arrivent à bon port et les personnes jusqu’alors ont toujours trouvé des endroits sympa.

On peut donc désormais voir une géode en Turquie...

Oui, la personne s’est vraiment bien débrouillée. En fait, la première géode “participative” n’est pas née en Turquie mais en Jordanie et la personne l’a assemblée elle-même. Comme il s’agissait de la première expérimentation, elle n’a pas reçu de colis avec une géode “prête à l’emploi”. Elle l’a donc assemblée directement sur le mur et ce fut vraiment une réussite. Je pense que c’est encore plus beau lorsque les gens créent eux-mêmes leur géode. C’est comme si je passais le témoin et que je les autorisais à être eux aussi créatifs. A terme, j’espère réussir à faire évoluer encore plus cet aspect participatif et fédérer une vraie communauté. Un site web où les gens pourraient partir à la “chasse aux géodes”. J’ai déjà une carte avec mes géodes localisées, mon objectif est donc de faire de même pour les personnes qui ont participé au projet. J’essaye toutefois de ne pas en dire trop sur la localisation des géodes afin de conserver l’idée de chasse au trésor et donner envie aux gens de les trouver par eux-mêmes.

Première géode "participative" installé en Jordanie par Zina Hammad


Que pensez-vous des imprimantes 3D ?

Elles commencent à être plus abordables, c’est pourquoi je ne pense pas tarder à m’en procurer une. Je dois aussi numériser en 3D mes géodes sur ordinateur. Je fais beaucoup de pliage à la main, j’aime ce travail manuel. Toutefois, l’imprimante 3D devient indispensable si je souhaite développer l’angle participatif de mon projet. Je n’ai pas les moyens financiers d’embaucher quelqu’un pour les faire à la main ni le temps pour m’en occuper seule. Cette technologie a donc un aspect pratique pour pouvoir créer un nombre conséquent de géodes. On perd un peu l’aspect “artisanal” du concept original mais cela aide à le faire connaître à plus grande échelle. Et je suis, au fond, une artiste “multimedia” ; j’utilise beaucoup l’ordinateur et j’aime l’idée de concevoir à l’aide d’un logiciel une oeuvre et la faire naître en trois-dimensions grâce à cette machine.

aperçu du studio de Paige Smith (crédit : acommonname)


Quels sont vos projets pour le futur ?

Développer encore plus le côté participatif d’Urban Geodes, chose que je commence à faire progressivement. Ce serait vraiment génial de pouvoir à terme, fédérer une véritable communauté autour de ce projet.

Propos recueillis le 21 septembre 2013 à Los Angeles - [lire la version anglaise]
Un grand merci à Paige Smith pour sa gentillesse et son accueil chaleureux.