Myspace, en pleine crise de confiance, cherche désormais un acquéreur. Après un licenciement de plus de la moitié des employés de Myspace, Rupert Murdoch, propriétaire du groupe, a annoncé la semaine dernière vouloir se séparer du site.
7 années d’existence durant lesquelles la plateforme aura tenté de cohabiter avec les autres formes de réseaux sociaux au risque de dénaturer son identité propre. Le succès écrasant de Facebook a en effet contraint Myspace a opérer de profonds changements, dès 2008, tant sur ses fonctionnalités que sur son essence. Les profils utilisateurs se sont rapidement métamorphosés en une pâle copie de comptes Twitter ou Facebook par l’ajout de statuts, billets d’humeur ou encore d’une messagerie instantanée.
Or en fusionnant les usages, Myspace a fini par dérouter l’internaute qui avait pourtant commencé à expérimenter le web social à travers cette plateforme.
Décembre 2010, Myspace tente le tout pour le tout en redéfinissant sa charte graphique avec notamment un nouveau logo qui accentue une fois de plus la tendance vers le côté “social” de la plateforme, une stratégie qui, sur le long-terme, pourrait s’avérer irréversible.
Lastfm et Bandcamp, deux outsiders de taille
Alors que Myspace s’éloigne progressivement de son objectif premier : la découverte et promotion d’artistes musicaux, Bandcamp semble tirer son épingle du jeu en se concentrant sur l’industrie de la musique en ligne.
Crée en 2007, cette plateforme permet aux artistes de promouvoir et vendre leur musique en ligne. Lorsque que l’on interroge les créateurs de Bandcamp sur l’apparente similitude avec Myspace, ces derniers affirment apporter plus de services et d’autonomie aux artistes qu’un simple partage de musique inévitablement lié à la marque et l’identité du géant Myspace :
"MySpace or any of its dozens of imitators, but all of those services offer bands what is essentially a sharecropping arrangement. They host your tunes, and in exchange it's their logo, their ads, their URL, their traffic, their identity."[...]
Car Bandcamp rend possible la création par l’artiste d’un site pour promouvoir et vendre ses morceaux tout en conservant sa propre identité visuelle et ses moyens d’expressions.
Exemple de site réalisé sur Bandcamp par le groupe Jaime Rojo
Le réseautage n’est pas omis pour autant avec la présence de boutons de partage (twitter, facebook et même... Myspace). Le site a fait beaucoup parlé de lui en Juillet 2010 avec la décision prise par la chanteuse Amanda Palmer qui a préféré Bandcamp a son label pour vendre son dernier album.
Autre réseau social musical, davantage centré sur l’utilisateur et ses goûts musicaux : Last.fm.
A la fois web radio et site internet, la plateforme créee en 2002, propose un système de statistiques des morceaux écoutés par l’utilisateur, rendu possible grâce au scrobbling.
La page dédiée au groupe Jon Drake & the Shakes régulièrement mise à jour par la communauté
Outre la consitution d’une bibliothèque musicale en ligne, les utilisateurs peuvent recommander des morceaux et consacrer des pages dédiées à leur artistes en y ajoutant diverses informations (bio, photos, dates de tournées etc.). Avec plus de 43 milliards de scrobbles et une communauté forte de 25 millions d’utilisateurs, Lastfm participe incontestablement à promotion des artistes musicaux.
A travers ces sites, trois manières d'aborder le réseautage dans le domaine musical avec en point d'interrogation l'avenir du leader historique Myspace, qui semble toujours chercher la bonne équation pour assurer sa pérennité.
Mélanie G.
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