vendredi 27 janvier 2012

[Street Art] Escif, le peintre révolutionnaire

Privilégier la qualité à la quantité, un leitmotiv qu'on ne saurait appliquer au processus créatif d'Escif, l'un des artistes les plus prolifiques de sa génération. A 28 ans, cet artiste espagnol a déjà signé de nombreuses fresques à travers le globe, chacune d'elle unique tant par la forme que par le fond.

Vandalism Coreographies (2009)

Le style comme la conséquence d'une idée

Tel est la description donnée par l'artiste de ses oeuvres dont le tracé précis donne naissance à des héros anonymes vecteurs de révolution et de changement social. Loin de livrer des créations purement décoratives,  Escif a pour mission principale d'éveiller les consciences. L'artiste se sert alors de ses réflexions sur l'état de la société pour transmettre un message à la rue. La construction de ce discours atypique, l'artiste la débute par une ébauche et l'achève en parfaite improvisation une fois livré au pied du mur.

Guillotina, Valencia (2012)

Un minimalisme aux forces décuplées

Les oeuvres de l'artiste se caractérisent par la finesse de leur exécution et la force du choix de leurs couleurs variant selon le lieu et la thématique illustrée. La peinture acrylique vient alors s'apposer à un mur dont la texture fait partie intégrante de l'oeuvre, l'artiste souhaitant composer avec l'endroit dans son état brut. 

Applause please, Valencia (2012)
Le minimalisme apparaît également dans l'utilisation avec parcimonie voire l'absence de mots pour décrire une fresque. Un choix pleinement délibéré par l'artiste souhaitant provoquer un questionnement chez le spectateur. En se raccrochant à des symboles et aux quelques accroches laissées par Escif, le passant se crée alors sa propre histoire.  

Biodegradabile, Italie (2011)
Passé du graffiti à une forme contemporaine de peinture murale, l'artiste a su évoluer avec son temps tout comme l'éventail des sujets évoqués au sein de ses oeuvres. A l'aide d'un coup de pinceau révolutionnaire, Escif dénonce les travers de la société sans jamais en dire trop, une manière habile d'alerter nos consciences trop souvent endormies.

Mélanie G.

2 commentaires:

  1. Terrible.
    J'aime beaucoup l'"Applause please", qui pour le coup illustre très bien l'endormissement dont tu parles. :)

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  2. Merci ! Il était difficile de passer à côté de celle-ci en effet !

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