lundi 30 avril 2012

MuteOff et Tubalr : du streaming musical illimité, sans publicité et totalement gratuit

En mai 2012, le site Youtube aura 7 ans, et depuis sa création, sa base de données n’a pas cessé de s’enrichir. Les chiffres publiés par le site sont astronomiques puisqu’en 1 minute sont uploadées 60h de vidéos sur la plateforme, soit 1h de vidéo chaque seconde. Outre son usage dans le cercle privé, Youtube sert de ressource pour bons nombres de sites web, offrant des millions de vidéos et bandes sonores et une base de données qui évolue à chaque refresh.  Les Digitives ont sélectionné pour vous deux sites qui ont su tiré le meilleur parti de Youtube pour offrir aux utilisateurs une nouvelle manière d’écouter de la musique sans publicité, sans abonnement : MuteOff et Tubalr.


MuteOff : la nouvelle façon de voir la musique

MuteOff est en passe de révolutionner le concept même d’écoute et de partage musical en ligne. Crée en 2011 par deux étudiants français Maxime Antoine et Marc Lamboley, ce site a pour vocation la diffusion de musique à la manière des géants Spotify ou Grooveshark.
Se dédouanant du dédale légal, cette plateforme utilise Youtube comme seule ressource, ainsi chaque titre joué trouve à sa source une vidéo précédemment ajoutée sur la plateforme de vidéos.

MuteOff, bien qu’en version bêta, s’offre un design épuré et tendance, la corrélation avec le site Youtube est invisible puisque le site est doté d’un player qui maquille habilement les chansons. Ainsi, l’utilisateur a le choix d'écouter l’album de manière classique, et à n’importe quel moment de choisir de visionner en simultané la vidéo.



L’atout charme de ce site réside en sa manière de générer les albums. La base de données est enrichie par les utilisateurs, la fonction “ajouter” permet de créer une entrée (un album) en puisant les chansons sur Youtube. La condition pour qu’un album soit accepté : il doit contenir l’intégralité des chansons de la tracklist. Lors de l’ajout d’un album, plusieurs champs sont à compléter : 
  • Etape 1 - le nom de l’artiste, la date de sortie du disque, le genre (pour cette dernière catégorie, peu de genres sont proposés, il ne faut pas être trop pointilleux)
  • Etape 2 - puiser dans la banque de vidéo Youtube et sélectionner les chansons une à une
  • Etape 3 - réorganiser l’album (ordre des pistes, nom des pistes)



MuteOff est présent sur les réseaux sociaux pour vous tenir au courant des derniers ajouts sur sa plateforme: suivez l’actu @Mute0ff. Appel à tous les audiophiles passionnés et adeptes de bibliothèques structurées, ce site est fait pour vous !

Tubalr : générateur de playlists par artistes

Créée en septembre 2010 par Cody Stewart, cette web-app est un outil indispensable pour tout fan de musique. Son design minimaliste cache une bibliothèque aussi riche que celle de Youtube, normal puisque cette dernière est la seule ressource de Tubalr. Le site se base en réalité sur les Top Vidéos de Youtube pour garantir à l’utilisateur une qualité d’écoute optimale.



Deux types d’écoute sont proposés :
  • Par artiste : renseigner le nom de l’artiste, et une playlist affichera les meilleures vidéos.
  • Par artiste similaire : renseigner le nom de l’artiste et une playlist sera générée autour des artistes similaires.

Les vidéos disponibles sur Youtube sont généralement des clips officiels ou alors des montages amateurs avec une simple image statique. Sur Tubalr, il n’y pas d’option pour enlever la vidéo, mais le site web s’utilise aisément en tâche de fond et la vidéo passe au second plan. 

Derrière une interface simple, Tubalr regorge néanmoins d’outils :
L’onglet Stats présent sur l’interface du site permet de consulter les statistiques en matière de recherche, de création de playlist, d’inscription utilisateur. 


D’autres fonctions sont disséminées sur le site : 
L’onglet “Genres” reprend les données last.fm de chaque genre et propose une description du genre sélectionné. Sur chaque vidéo, en cliquant sur le “i” (pour information), une biographie du groupe apparait.
Il est possible de partager la playlist ou la vidéo sur Facebook et Twitter.

Tubalr semble être la solution pour à la fois profiter de la musique que l’on aime et faire de nouvelles découvertes, musicale ou vidéo.

Ces deux plateformes sont taillées pour et par des Digital Natives qui ont bien compris que l’avenir de la musique passe par le numérique. 

Justine P.

vendredi 27 avril 2012

Bird en boucle, un bijou interactif signé la Blogothèque

Nous vous avions déjà parlé il y a quelques temps de la nouvelle tendance des clips interactifs, propulsée notamment par l'essor du HTML5. Après Arcade Fire, Rome et Ok Go, parmi les plus connus, c'est au tour du chanteur folk Andrew Bird de nous proposer un petit bijou d'interactivité. Imaginé, conçu et réalisé par la Blogothèque (avec l'aide du Mouv' et de Radio France), Bird en boucle est un modèle du genre, tout en délicatesse et en élégance. Un projet web interactif, un artiste qu'on admire et un blog musical qui n'en finit pas de distiller ses bonnes surprises, ça ne pouvait que faire des étincelles !


L'idée : filmer de manière indépendante chacune des boucles musicales qui composent la chanson Near Death Experience Experience, issue du nouvel album du chanteur américain, Break It Yourself, afin de les répéter en vidéo. Andrew Bird, seul avec son violon. A chaque ajout d'une nouvelle boucle, un nouvel élément vidéo apparaît. Couche après couche, la chanson prend vie et la vidéo s'anime. Le musicien devient un véritable orchestre à lui tout seul.

La technique fait elle-même écho au processus de composition d'Andrew Bird, qui fait très fréquemment usage de l'oversampling, cette technique consistant à construire un morceau en utilisant un sampler qui permet d'enregistrer plusieurs parties de la chanson successivement, afin de les accumuler et de créer le morceau par empilement. Comme le soulignent les créateurs de la vidéo, c'est autant une approche pédagogique qu'artistique du travail du musicien qui nous est offerte.

Bien mieux conçu et plus léger que ses prédécesseurs, le clip nous épargne le disgracieux empilement de fenêtres pour concentrer l'expérience à partir d'une vidéo centrale autour de laquelle viennent se greffer les vidéos des boucles, que l'on peut déplacer et réorganiser à volonté. Un attention toute particulière a également été apportée au son, mixé en 5.1 et binaural (vous leur direz merci quand le DVD sortira).

Allez vite découvrir le clip interactif Bird en boucle !

Stéphanie M.

mercredi 25 avril 2012

TvShow Time, l'application incontournable pour les fans de séries

Finie la montagne de post-it et de mémos sur votre bureau pour ne manquer aucun de vos épisodes préférés. Exit les innombrables déceptions en période de trêve américaine (Thanksgiving, Superbowl, élections présidentielles etc.), vous privant de vos séries favorites. TvShow time met fin à toutes vos frustrations en vous proposant un programme télé sur-mesure.


Lancée en 2011 par Toze Labs, une start-up parisienne fondée par Talal Mazroui et Antonio Mendes Pinto, tous deux passionnés de séries télés, TvShow time vient d’être élue meilleure application sur l’app store français et espagnol dépassant la barre des 100 000 comptes créés.

Disponible gratuitement sur l’appstore et sur le Play Store, TvShow time s’impose comme l’application incontournables pour tous les fans de séries télés. Lors de la première utilisation, plusieurs choix s’offrent à vous :
  • Inscription via les réseaux sociaux (Facebook et Twitter)
  • Inscription avec la création d’un compte Tvst
  • Utilisation sans authentification
Une fois le choix fait, l’application vous demande de sélectionner les séries que vous aimez.


On y retrouve l’intégralité des séries anglophones et francophones tous genres confondus (fictions, dessins-animés, mangas, téléréalités etc) et depuis peu la présence de  webséries comme Norman fait des vidéos. Pour vous donner envie d’élargir votre “sériethèque”, chaque programme est accompagné de son nombre de  fans et d’une moyenne des notes attribuées.

Pour les séries en cours de diffusion,  l’application vous invite à renseigner le dernier épisode vu.

Cette démarche est facilitée par un curseur vous permettant de sélectionner la saison et les épisodes sur un nombre donné.

Fonctionnalités 
  • A venir 
Listing des épisodes à venir avec leur date de diffusion (“hier” - “aujourd’hui” - la semaine prochaine - plus tard).
  • A voir 
Parfait aide-mémoire pour les séries que vous venez de découvrir
  • Mes séries
L’intégralité des séries sélectionnées peuvent être consultées dans cette rubrique avec un design léché à l’image de la librairie iBooks.
  • Explorer 
Cette rubrique recense les recommandations en fonction de vos amis, de vos goûts, des nouveautés et des mieux notées.
  • Moi
Profil personnalisé renseignant sur le nombre d’épisodes vus, le temps passé devant le petit écran, le tout présenté de manière originale (top, diagramme etc.).

Les +

- Ne ratez aucun épisode grâce au système de notifications de l'application vous offrant un paramétrage affiné des alertes selon le type de série.


Chaque série est également accompagnée d'un synopsis, d'un trailer, de résumés d'épisode ainsi que du casting.

Autre point fort de l'application, son développement multi-plateformes et son rythme soutenu de mises à jour. La dernière version (2.8) est sortie le 20 avril avec pour nouveautés, entre autres, l'intégration à Twitter et la navigation offline.

Mélanie G.

lundi 23 avril 2012

Optimiser son référencement local avec Google Adresse

Aujourd'hui, quand on recherche un professionnel au niveau local, que ce soit un cabinet d'avocats, un salon de beauté ou encore un restaurant, et que l'on souhaite en savoir plus sur ce professionnel que les succinctes informations fournies par sa fiche sur les Pages Jaunes, on a bien souvent recours à Google. De ce fait, les professionnels qui disposent d'une présence en ligne, site internet, blog ou même page Facebook, bénéficieront d'un avantage considérable par rapport à leurs confrères. L'internaute peut alors consulter les horaires d'ouvertures, les prestations proposées, leurs tarifs, des photos, autant d'éléments qui lui permettront de faire son choix parmi la concurrence.

Cependant, pour que l'internaute accède à ce site ou à ce blog, celui-ci doit être correctement référencé. Mieux encore, il doit apparaître dans les premiers résultats de Google lorsque l'on tape le type de service attendu, ainsi que la localisation. C'est ce qu'on appelle le référencement local, ou local SEO.


Pour améliorer son référencement local, il existe de nombreux procédés, certains ont déjà été décrits sur notre blog : proposer un contenu pertinent, optimiser ses titres et ses URLs, mettre en place un blog pour améliorer son référencement, mettre en place une stratégie de linking ainsi qu'un certain nombre d'erreurs à éviter si on veut que son site soit bien placé dans les moteurs de recherche. Indiquer les coordonnées de l'entreprise dans le pied de page de chaque page du site est également recommandé, puisque ces informations seront indexées par les robots des moteurs de recherche. La présence d'une carte Google Map localisant l'entreprise peut aussi être considérée comme un plus.

Il est aussi possible d'optimiser son site à l'aide de micro-formats, une forme de balisage située dans le code source permettant d'indiquer l'adresse physique d'une société de manière exhaustive, ainsi que d'autres informations comme les horaires d'ouverture et les avis d'internautes. Ces informations sont ainsi reprises dans les résultats de recherche, dans la description du site (on parle dans ce cas de rich snippet). 

Si vote site rempli ces conditions, il existe également quelques astuces pour booster votre positionnement, au nombre desquels on compte la création d'une fiche Google Adresse. Ces fiches permettent de partager des informations sur son entreprise : adresse, horaires d'ouvertures et même photos et vidéos, elles offrent un premier aperçu d'une société. Il est donc important de les remplir avec beaucoup de soin, et de renseigner le plus d'éléments possibles.


Les fiches Google Adresse possèdent une place de choix dans les résultats de recherche de Google. En effet, elles apparaissent parmi les premiers résultats dits "naturels", juste en dessous des liens sponsorisés et des gros agrégateurs de contenu. Les fiches sont classées selon leur proximité par rapport à la position de l'internaute, localisé grâce à son adresse IP. C'est donc l'occasion rêvée d'apparaître dans les tous premiers résultats de Google, en première page, et ce, gratuitement.

Autre avantage des fiches Google Adresse, c'est qu'elles permettent à l'entreprise d'apparaître directement dans Google Maps. Le client potentiel peut ainsi facilement localiser l'entreprise, comparer les situations géographiques de plusieurs concurrents, établir un itinéraire depuis son domicile, etc. Ces fiches d'entreprise offrent également la possibilité aux internautes qui le souhaitent de noter les services proposés. Les résultats de ces votes apparaissent eux aussi dans les résultats de recherche.



En plus du nom de votre société, de ses coordonnées et de l'adresse de son site internet, il vous est possible de renseigner une description (200 caractères maximum), et des catégories correspondant à votre activités (5 au maximum). Elles doivent faire l'objet d'une attention toute particulière, afin d'être les plus exhaustives possible dans la définition de votre activité.

Quelques points importants pour compléter votre fiche Google Adresse :
  • Si votre entreprise possède plusieurs points de vente ou succursales, pensez à créer une fiche pour chacun de ces lieux.
  • Si au contraire vous proposez plusieurs types de service au sein d'un même lieu, il n'est pas recommandé de créer une fiche par type d'activité. Mettez plutôt à profit le champ de description afin de présenter ces différents services.
  • Les fiches d'entreprise ne sont pas des publicités. N'y placez pas de slogans ou de mots-clés superflus.
  • Certains spécialistes du référencement ne conseillent pas de renseigner les "zones desservies". Cela pourrait avoir pour effet de limiter l'apparition de la fiche dans les résultats de recherche.

Pour en savoir plus sur les fiches Google Adresse, n'hésitez pas à nous poser vos questions ou à consulter les consignes de rédaction proposées par Google.

Stéphanie M.

vendredi 20 avril 2012

Museek #9 : Les bobines Tesla aka le Zeusaphone

Qui n’a jamais rêvé de maitriser les éléments, et notamment les éclairs ? Ça on sait déjà le faire grâce aux bobines Tesla, inventées pas Nikola Tesla à la fin du XIXe siècle. Ok, mais pour en faire quoi ? Et pourquoi pas de la musique ! Ce Museek va donc vous présenter aujourd'hui les différentes utilisations des bobines Tesla permettant de produire des sons.


C’est en 2007, lors de la 16ème édition de la DucKon (un congrès de science-fiction aillant lieu dans la région de Chicago), que Steve Ward présenta son instrument, le Zeusaphone, également appelé Thoramine en l’honneur du Thérémine et de Thor, le dieu du tonnerre dans la mythologie germanique. La musique présentée est composée entre autres du thème de Mario et de Tetris :



Cet instrument est constitué de deux bobines Tesla, un appareil électrique pouvant atteindre des hautes tensions et permettant de produire des éclairs. Les bobines sont placées dans leur fréquence de résonance de 41 kHz et cette fréquence est ensuite modulée afin de produire les sons. Le volume sonore est très fort, même si cela ne se remarque pas forcément dans la vidéo. Steve Ward, accompagné de Terry Blake et Jeff Larson, a formé un groupe nommé Masters of Lightning. Lors de leurs performances scéniques, le Dr. Zeus (Terry Blake) se place entre les deux bobines Tesla et attire les éclairs. On peut trouver sur Youtube plusieurs morceaux geeks de ce groupe comme Popcorn ou encore les thèmes de Mortal Kombat et Ghostbusters (S.O.S. Fantômes) et bien sur la marche impériale :



D’autres groupes se sont formés par la suite, comme Arcattack, qui utilise lors de ses performances, en plus de des bobines Tesla, une batterie robotisée et des LEDs pour des effets de lumière réussis. On peut voir ce groupe de six musiciens dans une reprise du thème de la série Dr Who :



Et si l’envie vous prend de vouloir bricoler un tel système dans votre garage, sachez que les bobines Tesla font depuis longtemps partie du monde du Do It Yourself. Vous trouverez pleins de tutoriaux sur internet pour en fabriquer. Pour réaliser le système complet émettant du son, le site Instructables (la bible du DIY) contient plusieurs exemples, dont un très abouti vous permettant de piloter la musique par un micro-contrôleur.

Yves G.

mercredi 18 avril 2012

Chapel Hill, la somme de ses influences

Nathan Symes, chanteur, compositeur et guitariste de Chapel Hill, groupe de folk-rock americana qu'il a créé en 2005, revient pour nous sur ses influences et ses racines américaines, à l'heure de la préparation de son nouvel album, le troisième pour cette formation où l'on retrouve Rym Boos au violon, Gregory Pernet à la contrebasse et Yves Maillé à la batterie. Un troisième opus qu'il présentera notamment lors du festival Strasbourg-Chicago, et une belle occasion pour lui d'échanger à nouveau avec des musiciens de son pays d'origine. 



Le nom de votre groupe, Chapel Hill, fait référence à votre ville natale, en Caroline du Nord. Pourquoi ce choix, alors que vous n'y avez vécu très peu de temps ?
Oui, j'y suis né, mais mes parents, qui étaient étudiants à l'Université de Chapel Hill, ont quitté cette ville quand j'avais un an. Comme je ne la connais pas, je peux l'imaginer comme je le veux. Le nom en lui-même est aussi assez poétique : la chapelle de la colline. Par rapport à notre style de musique, c’est un endroit important. Chapel Hill se situe au pied des Appalaches, beaucoup de groupes de folk américaine sont issus de cette région.

Parlez-nous de votre parcours musical ?
Je suis autodidacte. Quand j'étais à la fac, j'ai eu besoin de comprendre un peu mieux ce qu'était la musique au niveau théorique, donc j'ai pris quelques cours de théorie. Mais je suis complètement autodidacte à la guitare, je n'ai jamais pris de cours. J'ai commencé la musique en semi-pro quand j'avais la vingtaine, quand j'ai déménagé à Boston pour entrer dans l'école de musique de Berklee. J'ai fait un trimestre là-bas, mais ça ne me correspondait pas vraiment. C'était trop jazz, et les références pop et variété n'étaient pas les miennes. C'était au début des années 90, à l'explosion du mouvement grunge, dont je faisais partie en quelque sorte. Et le grunge était dénigré à Berklee, ce n'était pas de la musique savante, c'était trop proche de la musique punk. J'ai trouvé que je n'avais pas ma place dans cette école. J'aurais probablement mieux fait de faire une école d'art. Finalement j'ai fait ingénieur en électricité ! Je n'ai jamais travaillé en temps qu'ingénieur, mais j'ai eu le diplôme, avec mention bien !


Au cours de votre vie, vous avez fait plusieurs aller-retour entre les Etats-Unis et la France, dans quelle mesure ont-ils enrichis vos compositions ? Qu'est-ce qui est de l'ordre de l'apport français et de l'apport américain ?
L'esthétique de ma musique est très américaine. Je crois qu’on est toujours la somme de ses influences. Je suis arrivé en France quand j’avais 5, 6 ans. J’ai passé une dizaine d’année ici. J’ai découvert Jacques Brel à cette époque, ce qui a laissé des traces, surtout dans la manière d'interpréter les chansons. Ce qui m’avait vraiment marqué chez lui, c’était le côté très entier, très impliqué dans ce qu’il chantait quand il était sur scène. C'est quelque chose que j'essaie d'émuler. Je pense qu’il s’agit d’une de mes plus grandes influences pour l'interprétation. Mes deux parents sont américains, à la maison on écoutait plutôt Bob Dylan, du rock anglo-saxon des années 60, 70. Je suis imprégné de toute cette musique là. L’anglais est ma langue maternelle, j’ai donc un peu plus de mal à écrire en français, même si je commence à me demander si je ne vais pas m'y atteler.

Au niveau de la musique, les musiciens avec qui je travaille m’inspirent également. La violoniste est issue du classique, le batteur a fait le conservatoire, le contrebassiste et moi sommes autodidactes, et nous venons donc plutôt du rock. J'avais 20 ans dans les années 90, à l'époque du grunge, je pense qu'il en reste quelque chose. Ça donne donc un petit mélange qui est assez intéressant, avec des arrangements teintés de classique, la présence d’une influence rock et peut-être même aussi un peu de musique maghrébine, puisque Rym est en partie d'origine tunisienne.

Vos chansons semblent construites comme des scénarios de cinéma...
Je suis un grand fan de cinéma, et notamment de cinéma indépendant américain : Lynch, Jarmusch, Eastwood... Dans ces films-là il y a beaucoup de musique. J'aime bien aussi de côté kitsch des B.O. de westerns spaghetti d'Ennio Morricone.

Parlez-nous de votre nouvel album en préparation, en quoi est-il différent des deux premiers ?
Le premier album était très torturé, comme la plupart des premiers albums. Je n'avais jamais fait d'album complet avant. Surtout que j'ai fait cet album à plus de 35 ans, alors que j'ai commencé la musique à 20 ans, j'ai mis plus de 15 ans à faire un premier album ! Il y a beaucoup de choses sombres, et l'esthétique de la folk inclut pas mal d'histoires de meurtres ou de faits divers que j'ai repris. Le second était plus léger, plus lumineux. Il était quasiment prêt avant que le premier album soit enregistré !

Pour le troisième c'était un peu plus difficile, il fallait écrire le répertoire. Et on voulait qu'il soit plus moderne, plus produit. Il sera résolument plus rock, plus blues. On a passé beaucoup plus de temps à réfléchir aux arrangements, à une production un peu plus moderne, avec plus d'effets. Contrairement au précédent qui a été enregistré quasiment en live dans le studio. Il y a plusieurs pistes de violons, on a quelques guests : un accordéoniste, une violoncelliste, plus de chœurs. Les compos sont plus rock, plus énergiques. Cet album est finalement plus empreint de notre expérience du live. On est un groupe qui prend vraiment tout son sens sur scène. On a vu ce qui marchait avec le public et on essaie de reproduire ça sur le disque.


En tant que groupe franco-américain, Chapel Hill sera le trait d'union entre les groupes de Chicago et ceux de Strasbourg, comment définiriez-vous ce lien ?
J'ai beaucoup écouté ce que font les autres groupes, je trouve qu'il y a une cohérence au niveau du style, ce sont des groupes qui sont aussi très inspirés de la folk américaine, on est sur la même planète. Le trait d'union ce sera donc la folk, même si aucun des groupes n'est vraiment puriste. On rajoute tous des petites choses à cette folk américaine, il y aura donc des découvertes dans chaque groupe, y compris chez les groupes strasbourgeois.

Qu’attendez-vous du festival Strasbourg-Chicago ? Qu'est-ce qui vous a donné envie d'y participer ?
D'une part, c'est un projet que je trouve intéressant et assez audacieux, c'est chouette de faire un échange entre deux villes, surtout qu'il y a une scène folk assez importante à Strasbourg. Je connais Chicago, c'est une ville que j'aime beaucoup aussi. J'ai hâte de rencontrer les musiciens, et de travailler avec eux pour le concert choral de la Laiterie. Ça fait longtemps que je n'ai pas côtoyé de musiciens américains, j'ai envie de voir ce qu'ils pensent de notre musique. Pour l'instant on s'est toujours frotté principalement au public européen, et ce sera intéressant de voir ce qu'ils pensent de notre projet. L'éventualité d'aller à Chicago l'année prochaine me plaît beaucoup, j'ai encore jamais joué aux États-Unis avec le projet Chapel Hill, donc j'ai vraiment hâte de le faire.

Interview réalisée par Audrey, Caroline, Mélanie et Stéphanie pour le festival Strasbourg-Chicago

Retrouvez Chapel Hill en concert le 27 mai 2012 à l'Unabhängiges Medienfestival de Tübingen (Allemagne),  le 29 mai avec Amy Saraiya lors du concert d'ouverture du festival Strasbourg-Chicago au Café des Anges à Strasbourg, le 1er juin à la Laiterie lors du concert chorale de cloture. 

Digitives

lundi 16 avril 2012

WeHeartPics, concurrent sérieux d'Instagram ?

La nouvelle retentissante de la semaine dernière aura sans nul doute été le rachat d'Instagram par Facebook, l'application photo aux 30 millions d'utilisateurs pour la bagatelle d'1 milliard d'euros. A travers cette acquisition, le réseau social tente de rassurer les marchés à quelques semaines de son entrée en bourse en consolidant sa présence sur les terminaux mobiles. Une opération qui aura pourtant fait couler beaucoup d'encre, reflétant le mécontentement de nombreux utilisateurs. Cette récente fusion a apporté son lot d'articles sur les manières de supprimer un compte Instagram ou encore de manifester son opposition avec Instablack (upload d'images noires). L'arrivée de la nouvelle application WeHeartPics pourrait bien séduire ces déçus d'Instagram en leur offrant une nouvelle approche de la photo.


Lancée le 19 mars 2012 sur iOS, WeHeartPics reprend les ingrédients qui ont fait le succès du réseau social Facebook en les associant à la personnalisation par filtres popularisé par Instagram. Loin d'être une pâle copie, l'application se sert de ces fonctionnalités phares pour y greffer son propre concept basé sur le storytelling.

Le concept

WeHeartPics place la photographie au centre de la vie de l'utilisateur en lui permettant de raconter sa propre histoire en images. Face au flot considérable de photos visionnées ou uploadées par l'internaute quotidiennement, l'application a pour but de donner du sens à chaque instant capturé.


L'application WeHeartPics ne se contente donc pas seulement de faire office d'appareil photo mais permet également de constituer de véritables galeries d'images en important des clichés depuis différentes plateformes (Facebook, Twitter, Instagram) ou de son propre appareil mobile. Les utilisateurs de services photo tiers tels que Flickr, Photobucket ou We Heart It ne sont pas en reste puisque l'application rend possible l'exploitation de ces photos.

Chaque image trouve sa place au sein de collections appelées "stories" qui se déclinent en pas moins de 58 catégories. 

Une nouvelle forme d'archivage

Jusqu'ici l'archivage des photos se faisait de façon chronologique, qu'il s'agisse de la timeline de Facebook où les éléments postés sont affichés par mois et année ou encore de la galerie d'Instagram dont les clichés sont rangés par date. WeHeartPics propose à l'utilisateur de classer ses photos par catégories (elles-même divisées en sous-catégories) :
  • About me 
  • Families and friends 
  • Home 
  • Work & Study
  • Places
  • City
  • Daily Stories

Ce fonctionnement ravira les utilisateurs de Pinterest ayant pris pour habitude d'archiver leurs trouvailles par thématique.

Une nouvelle source d'inspiration
A quoi sert d'être équipé d'un appareil photo dernier cri quand on ne sait pas quoi shooter ? Très certainement la motivation première qui a poussé Ilya Zudin, le fondateur de MyHeartPics, à créer cette application. Il avoue être un amateur de photographie qui demeure cependant en perpétuel manque d'inspiration.
“Personally I like photography and I have a DSLR and use Instagram, of course. The hardest part for me was always finding ideas for my photos. And I believe that there exists a problem of a blank list for people who have a camera in their hands but have no idea what to shoot” (source) 
C'est pour cette raison qu'une septième catégorie "Daily Stories" a été créée avec comme particularité de proposer chaque jour un thème différent aux photographes. 28 thèmes ont déjà vu le jour tels que "Coca-Cola cans", "what's in your pocket", "show your feet", "in motion" etc. L'idée d'un thème imposé est également un bon moyen de partager sa passion avec la communauté. 


Zoom sur les fonctionnalités
  • la timeline : à la manière de Facebook, on retrouve chronologiquement les photos uploadées, les coup de coeurs et l'actualité des personnes suivies.
  • les stories : elles permettent de visualiser les derniers ajouts persos ou ceux de la communauté
  • le profil : rend possible le partage de photos avec ses contact
Dans les prochaines améliorations prévues, le développement de l'application sur Android (disponible pour le mois de mai) et la possibilité de créer un compte sans passer par Twitter ou Facebook. Il ne reste plus qu'à souhaiter aux 9 développeurs la même success-story que celle d'Instagram.

Mélanie G. et Justine P.

vendredi 13 avril 2012

La wishlist 100% digital native #4

Devenue un incontournable du blog We Are Digital Natives, la wishlist revient avec encore plus de gadgets insolites qui raviveront votre âme de geek !

Zombie Bookends
Parce qu'on peut être un digital native et aimer la lecture, autant choisir de mettre en avant ses ouvrages préférés tout en conservant une touche geek. Avec ces serre-livres faits-main, c'est chose faite, il ne vous restera plus qu'à sélectionner votre modèle préféré parmi l'invasion de zombies, l'enlèvement par des aliens, le couple de robots, l'attaque de la pieuvre géante, ou même de proposer votre propre motif.



Liquid Image - Masque de plongée vidéo/photo
Même s'il est loin d'être à la portée de toutes les bourses, ce masque de plongée high-tech devrait tenter plus d'un amateur de photographie. Sa caméra numérique imperméable intégrée au masque vous permettra de plonger et de prendre des photos tout en gardant les mais libres (pour nager par exemple). Une bonne idée pour tous ceux qui voudraient se mettre à la photo sous-marine cet été !


Armed With Technology Tea Infuser
Pour afficher son côté geek dès le petit déjeuner, rien de mieux qu'un infuseur à thé en forme de robot. Esthétique et pratique, plus besoin de vous brûler les doigts pour récupérer votre boule à thé, le robot-infuseur tient sur les rebords de la tasse grâce à ses robustes petits bras.







Bloc de post-it Disquettes
Les digital migrants et les plus âgés des natifs digitaux se rappellent encore bien du temps des disquettes, bien pratiques pour échanger nos jeux PC avant l'ère du peer-to-peer. Les nostalgiques de cette époque pourront donc se consoler grâce à ses post-its (et ceux qui possèdent toujours un lecteur de disquettes au grenier pourront toujours le recycler en instrument de musique très geek).





Speak-er
Compacts et très design, ces haut-parleurs originaux trouveront parfaitement leur place sur nos bureaux, et notamment sur ceux des communicants...









Tattone temporary tattoos
On nous le reproche assez souvent, nous, les digital natives, nous changeons d'avis comme de smartphone. Alors pour éviter de regretter votre tatouage seulement quelques mois après avoir passé des heures douloureuses sur le fauteuil du tatoueur, optez pour ces tatouages éphémères, imaginés par des designers de talent. Le choix est vaste : tatouage pantone couleur peau, robots, mini-micro, amoureux multiples, etc.




Collier Geek
La marque de bijoux Félicie Aussi a détourné le concept de collier à prénom pour des inscriptions plus... originales. Que vous vous sentiez geek, cagole, morue, connasse, greluche ou modasse, il y a forcément celui qu'il vous faut.







Arbre solaire, XD MODO
Faites sensation au bureau avec cet arbre solaire qui vous permettra de recharger vos divers appareils électroniques de manière éco-responsable.








Social Shower Curtain
Jusqu'où ira Mark Zuckerberg dans la traque de votre intimité ? Voici un élément de réponse avec ce rideau de douche qui apportera une touche sociale à votre salle de bain... La fameuse photo de profil est ici reconvertie en fenêtre transparente afin de pouvoir recréer un aperçu de votre mur à votre image.






I'm Watch
Présentée comme la montre la plus intelligente au monde, faites l'expérience du multitasking "montre en main". Téléphone, internet, musique, radio, agenda, photo, vidéo, retrouvez l'ensemble de vos usages quotidien en un seul appareil, ergonomique et simple d'utilisation.





Wookie Cookie : A Star Wars Cookbook
Avis aux fans de la saga culte Star Wars, la force sera avec vous même derrière les fourneaux. Impressionnez vos convives en préparant des Han-burgers, des smoothies Skywalker, des sodas Yoda et d'autres recettes 100% guerre des étoiles !






Envie de plus de gagdets insolites ? Découvrez ou re-découvrez nos wishlists précédentes !

Stéphanie M. & Mélanie G.

mercredi 11 avril 2012

Les Digitives testent les applications Discovr

Chez Digitives, on est autant fans d’applications futuristes que de découvertes musicales alors quand les deux sont combinés, on est clients ! Développée en 2011 par Jammbox, une start-up australienne, l'application Discovr music séduit immédiatement grâce à son mapping atypique du monde musical. Face au succès mondial de leur application, ses développeurs ont eu l'idée d'étendre cette expérience de navigation hors du commun à d'autres domaines.


Discovr music marche sur le concept de l’arborescence infinie. Il suffit d’entrer le nom d’un seul artiste pour voir apparaître des suggestions en lien (parfois un peu abstraites mais en creusant on trouve toujours la perle). L'exploration au fil des recommandations permet ainsi de faire de belles découvertes.


L’application brille par son esthétique et sa navigation qui utilise le potentiel des terminaux tactiles. D’un coup de stylet magique, faites apparaître les artistes similaires, deux coups et vous aurez droit à des détails (bio, liens vers les chansons, vers les videos Youtube, vers des blogs, des reviews et pour finir des liens vers les sites officiels des groupes) et si d’aventures vous pensez avoir fait le tour de l’application aux possibilités multiples, secouez un bon coup pour recommencer.

Disponible à $1.99 sur iPhone/iPod/iPad



Si vous utilisez Twitter, cette application est faite pour vous ! Discovr people vous met en relation avec des twittos susceptibles de vous intéresser. Après avoir renseigné votre pseudo, l’application se charge de générer une arborescence de résultats basés sur vos récentes interactions. Les adeptes de Pearltrees ne seront pas dépaysés puisqu’ils retrouveront une navigation interactive permettant d’explorer les différents contacts qui vous entourent en cliquant de profils en profils.


Si vous souhaitez plus d’informations sur un contact précis, il vous suffira de double cliquer sur son avatar pour retrouver les fonctionnalités phares de twitter (bio, suivre, ajouter à une liste etc.).
Téléchargeable gratuitement, Discovr people est l'occasion rêvée pour faire de nouvelles rencontre au sein de la Twittosphère !




Dernier en date, discovr movies utilise le même schéma mais n’est malheureusement pas au point. Coup dur pour les francophones, l’application ne fonctionne qu’avec les titres originaux et sa base de données n’est pas encore très riche. A suivre...

Disponible à $1.99 sur iPhone/iPod/iPad


Et pour finir ce tour d'horizon de la suite Discovr, quoi de mieux que de vous laisser tester Discovr apps pour découvrir cette fois-ci, vous l'aurez compris, de nouvelles applications. La preuve en images !


Disponible à $1.99 sur iPhone/iPod/iPad


Justine P.

lundi 9 avril 2012

Articles d'actualité ou billets pérennes : comment trouver le bon équilibre dans votre stratégie de blogging ?

Lorsque l'on met en place une stratégie rédactionnelle pour son blog professionnel, il est important de réfléchir à plusieurs données : de quoi vais-je parler sur mon blog ? quels sont mes objectifs ? quel est le public que je souhaite toucher ? En plus de ces questions génériques qui vont permettre d'installer la ligne éditoriale du blog, il en est une que l'on se pose moins fréquemment mais qui revêt néanmoins une importance toute particulière sur le long terme : quelle sera la portée temporelle de mes articles ?


En effet, les rédacteurs cherchent souvent à rebondir sur l'actualité du moment afin de mettre en avant leur production auprès des internautes. Cela permet de profiter d'un "mouvement" qui fera vivre cet article de lui-même, notamment sur les réseaux sociaux. Si un article correspondant aux tendances du moment est identifié, (et d'autant plus s'il est de qualité et s'il apporte un éclairage inédit sur le sujet) sa propagation sera plus simple et plus rapide. Seule ombre au tableau, ce type d'articles se périme très vite. Une fois l'intérêt du public éteinte, ce sujet, décrypté sous toutes ses coutures, n'intéressera plus beaucoup de monde, et il y a de fortes chances pour que votre billet finisse lui aussi aux oubliettes. Cette stratégie rédactionnelle a certes ses avantages, mais elle vous contraindra à renouveler très régulièrement vos sujets afin de continuer à attirer des visiteurs sur votre blog. Écrire sur l'actualité est donc une stratégie payante, qui attirera des lecteurs rapidement et facilement, mais qui ne se suffit pas forcément à elle-même.

En plus de ces articles d'actualité à durée de vie limitée, il est par conséquent important de publier des billets à la durée de vie plus longue, et qui fidélisent votre lectorat. Plus pérenne, ce type d'articles ne vous amènera pas forcément une forte audience immédiatement. Cependant, s'il est couplé à une stratégie de linking et de curation efficaces et à un bon référencement, et en le remettant en avant ponctuellement par grâce aux réseaux sociaux, il vous garantira des visites régulières. Ces articles de fond, sans date de péremption et centrés sur des sujets que vous maîtrisez, sont également un bon point d'entrée pour vos nouveaux lecteurs, qui apprendront souvent à découvrir votre blog par ce biais. Prenez donc le temps de bien les préparer afin de maximiser leur potentiel.

Insérés à intervalles réguliers, ces articles pérennes vous permettront de varier les sujets sur votre blog, et de disposer d'une réserve de billets à forte valeur ajoutée que vous pourrez au besoin remettre à jour régulièrement.

Stéphanie M.

vendredi 6 avril 2012

Manuel Etienne, la liberté de jouer avec les mots

Manuel Etienne, accompagné de ses musiciens Fabien Pilard, David L'huillier et Nathan Symes, nous parle de son nouvel album, Details (en écoute sur la page Bandcamp du groupe), aux accents pop et variété lo-fi. Entre métaphores aquatiques et cinématographiques, il nous parle de ses chansons et des génériques qui ont bercé son enfance.



C'est la première fois que tu sors un album sous ton vrai nom, Manuel Etienne, pourquoi ?
Avant je m'appelais Manöx, parce que j'avais un peu peur de mon nom. J'ai refait quelques maquettes il y a 3 ou 4 ans, et j'ai fait écouter ça à ma grand-mère, qui m'a dit "mais pourquoi tu utilises toujours des noms stupides pour signer tes chansons ? Tu t'appelles Manuel Etienne, c'est pas trop pourri comme nom". Alors pour lui faire plaisir, je lui ai dit que je ferai des chansons sous le nom de Manuel Etienne. J'ai écrit cette chanson, Vague à l'âme, on l'a enregistrée avec Samuel Ramon des Toxic Kiss, je l'ai postée sur le net, signée Manuel Etienne, et c'est de là que tout est parti. Sur trois ans, j'ai écrit toutes les autres chansons. J'ai fait des prises avec Nathan, à Strasbourg, j'en ai fait d'autres à Paris et à Nancy, et ça a fait l'album Details.

Sur cet album, on note une alternance entre chanson en anglais et en français, comment fais-tu pour réussir un tel équilibre ?
J'ai presque toujours écrit en anglais, mais je maîtrise très mal cette langue. Je me servais du vocabulaire que je pouvais croiser dans les chansons des groupes que j'aime, Bowie, Dylan, etc. A force de chanter les chansons des autres, ça m'est venu naturellement. Il y a eu un moment où j'avais envie de dire des choses, mais je pouvais pas le faire en anglais. Ça ne sonnait pas pareil, et j'en étais incapable, notamment pour Vague à l'âme et Les matins liquides. Quand je commence une chanson, et je me dis "celle-là je la vois en anglais, celle-là en français". Et là je me suis retrouvé avec 6 chansons en anglais, 6 chansons en français.

Est-ce que tu écris des choses différentes selon la langue ?
C'est forcément plus maîtrisé en français, mais ça part de la même intention. En français j'ai plus de liberté pour jouer avec les mots.

D'une langue à l'autre on note aussi un changement d'ambiance...
Les morceaux en anglais sont plus pop, avec plus de mélodie que les morceaux en français, mais ça, ça va changer !

On a également remarqué une chanson instrumentale, et dans les autres chansons, de nombreux passages instrumentaux. Est-ce que cela vient d’une volonté de créer des respirations sur l’album ?
Oui, ça vient du fait que j'écoute beaucoup de musique instrumentale et de musique de films. Je suis un grand amateur de cinéma, et je voulais donner ce côté un peu cinématographique à l'album, et effectivement créer des respirations.


La métaphore du liquide est une constante dans de nombreuses chansons, quelle en est la symbolique ?
C'est parce que je sais pas nager ! Non, les Matins Liquides par exemple c'est une chanson que j'ai composé dans mon bain. Je suis parti de la musique, comme toujours, et je me suis dit que j'allais parler des choses auxquelles je pense quand je suis dans mon bain. Je ne sais pas s'il y a d'autres clins d’œil au liquide sur l'album...

Il y a Vague à l'âme...
Manuel : Ah Vague à l'âme oui, je n'y avais pas pensé.

David : Et Flood in your panties !

Manuel : Oui ! Il y a bien une histoire de liquide !

Vous partagez les mêmes influences au sein du groupe ?
Manuel : On a la chance d'en partager beaucoup.

Nathan : C'est important pour pouvoir se comprendre, dans l'esthétique du groupe au moins.

Manuel : Je pense que ça peut être intéressant que dans un groupe les gens n'écoutent pas les mêmes choses. Mais là ce n'est pas trop le cas.

David : On n’écoute pas forcément les mêmes choses au même moment. Après on a tous nos trucs inavouables...

Alors justement, parlez-nous de ces airs inavouables que vous écoutez.
Manuel : Moi il peut m'arriver de chanter du Balavoine. Pas L'Aziza, mais Lipstick Polychrome oui. J'ai toujours aimé la variété. Balavoine par exemple, j'aime peut-être deux chansons, mais ces deux chansons-là je les aime vraiment. Je les ai souvent dans la tête. Mais j'ai aussi souvent Je n'aurai pas le temps. Et ça j'aime pas. Souvent on a dans la tête les chansons qu'on a pas envie d'avoir dans la tête.

David : Il y en a tellement...

Fabien : C'est une bible des chansons inavouables. Le pire c'est qu'il les connaît par coeur. C'est perturbant...

David : Je n'ai pas eu une éducation musicale très variée, donc j'ai plein de trucs qui sont restés. Je n'en veux pas mais ils sont là. Donc j'en fait profiter mes amis.

Manuel : Moi j'aime bien le générique des Moomins, ça aussi je le siffle souvent. Les génériques, on s'en est bouffé quand on était petits et ça reste. Souvent à la fin d'une compo, je me dis que ça me fait penser à un truc, mais je ne sais pas à quoi. Et c'est une pub pour un dentifrice...




Retrouvez Manuel Etienne le 8 mai au Réseau à Nancy, le 29 juin à Paris au festival de la Ferme électrique, et bien sûr le 1er juin à la Laiterie dans le cadre du festival Strasbourg-Chicago. Vous pouvez également visionner cette interview sur le profil Viméo du festival.

Digitives

mercredi 4 avril 2012

[SEO] 4 astuces pour optimiser le référencement de vos vidéos

Cette semaine, faites un point sur l'état de votre VSEO (de l'anglais Video Search Engine Optimization) et découvrez 4 astuces qui vous permettront d'améliorer de manière significative la visibilité de ces contenus sur la toile.



1. Privilégier la qualité à la quantité

Outre les pré-requis techniques nécessaires à la réalisation d'une vidéo de qualité, gardez à l'esprit la notion de temps. En proposant des formats courts (5 à 10 min en moyenne) et suffisamment attractifs, vous augmenterez vos chances de capter l'attention de l'audience jusqu'à la fin de votre vidéo. L'attrait passe également par la formulation du titre, véritable facteur déclencheur de tout visionnage. 

2. Soigner le contenu textuel autour de la vidéo

Maintenant que vous avez uploadé une vidéo suffisamment captivante, il vous faut oeuvrer à la rendre visible de tous, humains comme robots. Car si votre contenu est de qualité, il reste néanmoins difficilement indexable et nécessite d'être optimisé. De nombreuses possibilités vous sont offertes, quelle que soit la plateforme retenue, pour optimiser votre vidéo :
  • Titre : Beaucoup seront tentés d'y agréger l'intégralité de leurs mots-clés, privilégiez cependant l'accroche à une banale copie de votre balise keywords. Soyez concis et attractif en formulant au mieux le sujet abordé dans votre vidéo ainsi que le domaine auquel elle se rattache.
  • Description : Qu'il s'agisse de Youtube, Vimeo ou encore Dailymotion, chacune de ces plateformes vous propose un champ dédié à la description de votre contenu. Vous pourrez ainsi profiter de cet espace pour y ajouter des informations complémentaires concernant la vidéo (crédits, commentaires, liens annexes...) ainsi que des informations vous concernant.
  • Tags : Utiles pour répertorier une vidéo au sein de votre site ou d'une des plateformes externes, il convient toutefois de les utiliser avec modération. De la même manière que les mots-clés utilisés pour vos contenus textuels, il est nécessaire de conserver le maximum de pertinence quant à leur choix et  leur nombre.
  • Transcription : Encore très peu répandue, cette pratique peut s'avérer très intéressante pour l'optimisation de vos vidéos. En ajoutant une transcription à la suite de votre vidéo, vous multipliez vos chances de la rendre plus visible et accessible. 

3. Bien choisir la méthode d'hébergement 

Question récurrente et cruciale, le mode de diffusion a un lien direct avec votre stratégie de référencement. Ainsi, les plateformes externes (Youtube, Dailymotion, Vimeo etc) seront efficaces si votre objectif est de fédérer le maximum d'audience en bénéficiant de la communauté active. En revanche, si vous souhaitez augmenter votre trafic, l'hébergement des vidéos au sein même de votre site sera à priviliégier.

4. Rendre son contenu viral

Quel que soit le mode d'hébergement adopté, assurez-vous de la présence des options indispensables concernant le partage de votre vidéo :
  • Paramétrage :  lors d'une action de partage, des limitations peuvent apparaitre et générer alors une frustration chez l'internaute. Qu'il s'agisse d'un contenu non-visionnable sur terminaux mobiles, depuis une zone géographique précise ou encore d'un embed refusé sur un site externe, ces restrictions sont souvent synonymes de négligence de la part de l’administrateur lors du paramétrage de sa vidéo plutôt que d'une politique stricte.
  • Embed : cette option permettra à l'utilisateur de diffuser facilement votre vidéo sur une plateforme externe ou au sein même de son site web et de personnaliser son intégration (taille de la vidéo, css etc). 
Mélanie G.

lundi 2 avril 2012

Playlist Digitives #17

Andrew Bird - Desperation Breeds
Chairlift - Sidewalk Safari
Charli XCX - Nuclear Seasons
Civil Civic - Airspray
Danger Mouse & Daniele Luppi - Two against one (feat. Jack White)
Foster the People - Helena Beat
Luneville - Milky way
Musikanto - Every Wich Way
The Rapture - In the grace of your love
The Shoes - Time to dance
TV on the radio - DLZ
We were promised jetpacks - Medicine
Woods - Pushing Onlys

Playlist #17 by Digitives on Grooveshark

Digitives